Ou un après midi en
commission départementale de la chasse et de la faune sauvage, sur une chaise de la fonction administrative territoriale: pour un ancien fonctionnaire, ce sont en quelque sorte des retrouvailles périodiques agréables avec le mobilier d'Etat; ce n'est certes pas la magistrature assise, mais le travail en commission présente encore quelques attraits, dont celui-là. Au chaud et assis, aux frais de la République, ce n'est pas négligeable.
Ce jour là un nouveau venu inattendu, le
frelon asiatique s'est invité un moment ; il est venu éclipser quelques minutes dans les débats, le
sanglier, l'inusable, l'inoxydable, l'incontournable vedette actuelle du Lot, celle qui ose troubler les jours paisibles de la croissance du maïs et qui d'année en année échafaude dans le département un scénario catastrophe qui fait monter en puissance les sommes nécessaires pour l'indemnisation des dégâts et perdre des cheveux au trésorier chargé de la bonne répartition du pactole.
Cette année, semble-t-il, on a mis tout de même un peu d'ordre dans tout cela; les battues ont été fréquentes, et sur de nombreuses tables lotoises, chasseurs et non chasseurs ont dégusté le résultat des courses des premiers à travers notre belle nature gérée et aménagée.
Le
frelon asiatique, non comestible, lui, commence à préoccuper d'autres personnes que les apiculteurs.
Le
cormoran, qui faisait l'objet d'une régulation nouvelle nationale à la demande des pêcheurs, a remporté moins de succés. Il doit moins intéresser les chasseurs que le sanglier. Question de goût peut être ?
Et puis le botaniste a suivi avec beaucoup d'intérêt l'exposé du Chef de Service Départemental de l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage qui s'est ouvert avec les Prairies naturelles humides et la Fritillaire pintade; il a pu prendre connaissance des missions et des activités du Service et des activités projetées en 2008, avec un ATE, Agent Technique de l'Environnement, en moins; elles concernent bien sûr la Chasse, mais aussi des activités de recherche, d'études et de suivi de la
faune et de la
flore sauvage; ces sujets sont susceptibles de retenir l'attention et la curiosité d'adhérents motivés des associations de protection de la nature.
De plus, dans les documents distribués, notre botaniste se retrouve en terrain connu, termes scientifiques, méthodes exposées , techniques d'échantillonnages, bref de quoi discuter correctement, posément, autour de dossiers bien construits sur des problémes faisant parfois l'objet de polémiques, en particulier les nuisibles.
Et puis il est probable que j'irai m'asseoir encore dans quelque temps, en auditeur libre, sur les bancs du public du
Tribunal... Je vous raconterai..
Libellés : botanique, paysage