Comme un parfum d'enfance...
Au retour du marché, le détour par le Quai Champollion est un passage presque obligé : au voisinage de la fontaine célébrant Clément Marot, un petit parking surélevé est bordé d’une cloison ajourée bâtie en briques anciennes, piége à poussière idéal pour tout ce qui peut être entrainé par le vent. Là dans ce milieu, riche en matières organiques, aubaine pour le botaniste de ville, vont germer tout au long de l’année un certain nombre d’annuelles. Les rares vivaces qui y figurent parfois doivent trouver des fissures pour s’enraciner, et généralement elles n’ont pas le temps de s’installer: un nettoyage municipal pré estival, manuel et efficace,est programmé avant l’arrivée des touristes.
Heureusement, très tôt en saison, apparait en cet endroit ingrat une plante odorante de printemps froid évocatrice de souvenirs d’enfance et de retour d’école.
A cette époque, ma grand mère préparait souvent une soupe ou un bouillon chaud parfumés au cerfeuil, qui ouvrait le repas du soir. Dans ce jardin de la vallée humide de la Somme, où mon père en semait toujours, avec de grands ciseaux, j’étais chargé de récolter ces feuilles fragiles, dont l’odeur me poursuivait encore lorsque j’entamais mes devoirs.
Aussi, en face de cette” madeleine de Proust “particulière, je ne manque pas à la saison favorable, de faire le détour pour froisser un fragment de feuille et humer l’arome.
Avant les premières chaleurs, ce cerfeuil urbain, repéré ici pour la première fois voilà cinq ans aura fleuri ; ses nombreuses graines allongées, luisantes et noires vont assurer la relève de l’année suivante. L’été, tout aura disparu.
Ce Samedi, Anthriscus cerefolium, Apiacée naturalisée en ville était bien là , au rendez vous avec mon enfance et mon nez.
Heureusement, très tôt en saison, apparait en cet endroit ingrat une plante odorante de printemps froid évocatrice de souvenirs d’enfance et de retour d’école.
A cette époque, ma grand mère préparait souvent une soupe ou un bouillon chaud parfumés au cerfeuil, qui ouvrait le repas du soir. Dans ce jardin de la vallée humide de la Somme, où mon père en semait toujours, avec de grands ciseaux, j’étais chargé de récolter ces feuilles fragiles, dont l’odeur me poursuivait encore lorsque j’entamais mes devoirs.
Aussi, en face de cette” madeleine de Proust “particulière, je ne manque pas à la saison favorable, de faire le détour pour froisser un fragment de feuille et humer l’arome.
Avant les premières chaleurs, ce cerfeuil urbain, repéré ici pour la première fois voilà cinq ans aura fleuri ; ses nombreuses graines allongées, luisantes et noires vont assurer la relève de l’année suivante. L’été, tout aura disparu.
Ce Samedi, Anthriscus cerefolium, Apiacée naturalisée en ville était bien là , au rendez vous avec mon enfance et mon nez.
2 Comments:
Moi aussi je me souviens de ça, de l'odeur du cerfeuil... je ne me souviens plus dans quel plat.
Me garderiez-vous quelques graines ?
Volontiers, mais celles recueillies cet été ont été tout de suite dispersées dans un endroit favorable, à l'ombre et bien dégagé, pour éviter la concurrence et permettre une germination dans des conditions presque naturelles de lumière et d'humidité
Si vous voulez en semer pour le printemps, vous avez la solution d'en trouver chez un marchand de graines; c'est le moment.
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