Les petites gouttes de Bouriane Verte
En 1961, jeune prof de Sciences naturelles fraichement formé, j'avais été désigné volontaire pour prononcer le discours de distribution des prix de mon Lycée. Cette coutume étrange se pratiquait encore dans notre petite sous préfecture.
Je choisis donc de traiter de la Protection de la Nature.
Je m'étais nourri alors du livre pionnier de Roger Heim et avec des camarades étudiants, nous avions beaucoup discuté sur le sujet à partir des articles d'une belle revue d'alors, Science et Nature , revue de la Société des Amis du Museum, qui commençaient à parler d'écologie scientifique, ignorée des enseignements universitaires de l'époque. Ces articles ainsi que ceux de la revue défricheuse d'idées bretonnes, Penn Ar Bed, allaient me fournir la substance du discours au moment où l'industrialisation de la région de Dunkerque, proche, battait son plein et détruisait la dune et la côte encore sauvage.
Ce discours, censuré quelque peu au cours de la rédaction par mon proviseur, ennuya les élèves et eut un succés d'estime auprès des autorités. Le sous-préfet me dit avec beaucoup d'amabilité que j'avais répercuté les arguments de l'Unesco. L'usine métallurgique de Dunkerque se contruisit tout de même, suivie par la centrale nucléaire de Gravelines.
Alors , figurez vous que bien des années après, ce matin, j'ai eu deux petites satisfactions:
la première, c'est de voir le bulletin d'information de midi à la télé: voir tous ces "gens importants", futurs décideurs peut-être, venir au rendez vous du Nicolas de TF1, pactiser et signer une grande affiche au Musée du Quai Branly.
la deuxiéme, c'est d'avoir lu un commentaire sur ce blog , concernant la prise en compte progressive du milieu naturel par RTE EDF...C'est un début...Continuons...
Dans le fleuve des idées et des faits qui alimentent une prise de conscience progressive de la fragilité de la Terre et de sa pellicule vivante, je rajoute donc cette petite goutte. Dans un fleuve, elle risque tout de même moins de s'évaporer.
Je choisis donc de traiter de la Protection de la Nature.
Je m'étais nourri alors du livre pionnier de Roger Heim et avec des camarades étudiants, nous avions beaucoup discuté sur le sujet à partir des articles d'une belle revue d'alors, Science et Nature , revue de la Société des Amis du Museum, qui commençaient à parler d'écologie scientifique, ignorée des enseignements universitaires de l'époque. Ces articles ainsi que ceux de la revue défricheuse d'idées bretonnes, Penn Ar Bed, allaient me fournir la substance du discours au moment où l'industrialisation de la région de Dunkerque, proche, battait son plein et détruisait la dune et la côte encore sauvage.
Ce discours, censuré quelque peu au cours de la rédaction par mon proviseur, ennuya les élèves et eut un succés d'estime auprès des autorités. Le sous-préfet me dit avec beaucoup d'amabilité que j'avais répercuté les arguments de l'Unesco. L'usine métallurgique de Dunkerque se contruisit tout de même, suivie par la centrale nucléaire de Gravelines.
Alors , figurez vous que bien des années après, ce matin, j'ai eu deux petites satisfactions:
la première, c'est de voir le bulletin d'information de midi à la télé: voir tous ces "gens importants", futurs décideurs peut-être, venir au rendez vous du Nicolas de TF1, pactiser et signer une grande affiche au Musée du Quai Branly.
la deuxiéme, c'est d'avoir lu un commentaire sur ce blog , concernant la prise en compte progressive du milieu naturel par RTE EDF...C'est un début...Continuons...
Dans le fleuve des idées et des faits qui alimentent une prise de conscience progressive de la fragilité de la Terre et de sa pellicule vivante, je rajoute donc cette petite goutte. Dans un fleuve, elle risque tout de même moins de s'évaporer.
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