Un botaniste chez les chasseurs (suite)
Deuxiéme réunion de la CDCFS, cet après midi.
Chasseurs, forestiers (forêt publique, forêt privée), Agriculteurs, un Vétérinaire et moi même, simple représentant de Lot Nature, sommes conviés par l'administration préfectorale à poursuivre l'organisation de la prochaine saison de chasse.
C'est un peu surréaliste pour un non chasseur de visionner le document qui résume les demandes d'attribution de collier aux sociétés de chasse, pour les chevreuils et les cerfs.
Ce document résume un peu séchement les nombres de bêtes pouvant être supprimées dans la saison par chaque association de chasse.
Il faut rester serein: les populations de chevreuil sont abondantes, il n'y a plus de prédateurs naturels.
On veut limiter aussi les populations de cerfs qui occasionnent des dégâts en forêt.
Alors on préléve un mâle par ci, une femelle par là et un jeune en plus parfois.
Sans éradiquer totalement, indique l'administration qui sait administrer, comme l'écrirait Giraudoux.
Et le mot biodiversité circule. Signe des temps...
Il ne faut pas oublier que la même personne s'occupe des plans de chasse et de la mise en place de Natura 2000. Par rapport aux années 1960, le discours a tout de même changé, il y a une évolution certaine des mentalités; la nécessité de préserver ce qu'on peut de la nature pour la gérer au mieux apparait confusément dans les attitudes et les paroles. Je m'en aperçois au silence qui suit ma proposition de réfléchir à la suppression de la liste des nuisibles du geai des chênes, estimable semeur de glands, au moment où la forêt privée organise dans le département des réunions de propriétaires de bois pour attirer leur attention sur le chêne. A cause de quelques cerises chapardées en cette saison, ce joli oiseau un peu criard reste encore une cible occasionnelle, et c'est un peu dommage que son prédateur naturel, l'autour des palombes soit encore trop peu répandu.
Il faudra reposer le probléme l'année prochaine, avec, j'ai pu m'en assurer , la sympathie des forestiers qui ont bien saisi la fonction de l'oiseau dans l'écosystème lotois.
On revient à la battue du chevreuil...Il en faut du monde pour cette chasse...Alors on invite à tour de bras, surtout en fin de saison..Et les invités arrivent.. en voiture.. Tout ce monde se retrouve, s'attroupe, discute... En bordure de forêt pas de probléme.. Mais quand ceci se passe dans un hameau de quelques âmes, forcément çà géne. Et notre ami agriculteur qui expose cette situation, intolérable le Dimanche, s'enflamme.."Vous vous rendez compte..; c'est qu'ils étaient nombreux la dernière fois...et çà faisait du bruit.. ils étaient au moins quatre vingts chasseurs" (sourires discrets, rires parfois légers dans l'assistance ...)
J'ai honte maintenant, mais à ce moment là dans la tête de l'éternel étudiant que je reste, j'ai eu la vision coupable ( pardon... Madame la Marquise) du lit de Madame de ..... au château de Grignan.
Chasseurs, forestiers (forêt publique, forêt privée), Agriculteurs, un Vétérinaire et moi même, simple représentant de Lot Nature, sommes conviés par l'administration préfectorale à poursuivre l'organisation de la prochaine saison de chasse.
C'est un peu surréaliste pour un non chasseur de visionner le document qui résume les demandes d'attribution de collier aux sociétés de chasse, pour les chevreuils et les cerfs.
Ce document résume un peu séchement les nombres de bêtes pouvant être supprimées dans la saison par chaque association de chasse.
Il faut rester serein: les populations de chevreuil sont abondantes, il n'y a plus de prédateurs naturels.
On veut limiter aussi les populations de cerfs qui occasionnent des dégâts en forêt.
Alors on préléve un mâle par ci, une femelle par là et un jeune en plus parfois.
Sans éradiquer totalement, indique l'administration qui sait administrer, comme l'écrirait Giraudoux.
Et le mot biodiversité circule. Signe des temps...
Il ne faut pas oublier que la même personne s'occupe des plans de chasse et de la mise en place de Natura 2000. Par rapport aux années 1960, le discours a tout de même changé, il y a une évolution certaine des mentalités; la nécessité de préserver ce qu'on peut de la nature pour la gérer au mieux apparait confusément dans les attitudes et les paroles. Je m'en aperçois au silence qui suit ma proposition de réfléchir à la suppression de la liste des nuisibles du geai des chênes, estimable semeur de glands, au moment où la forêt privée organise dans le département des réunions de propriétaires de bois pour attirer leur attention sur le chêne. A cause de quelques cerises chapardées en cette saison, ce joli oiseau un peu criard reste encore une cible occasionnelle, et c'est un peu dommage que son prédateur naturel, l'autour des palombes soit encore trop peu répandu.
Il faudra reposer le probléme l'année prochaine, avec, j'ai pu m'en assurer , la sympathie des forestiers qui ont bien saisi la fonction de l'oiseau dans l'écosystème lotois.
Forestiers et botanistes, même combat?
On revient à la battue du chevreuil...Il en faut du monde pour cette chasse...Alors on invite à tour de bras, surtout en fin de saison..Et les invités arrivent.. en voiture.. Tout ce monde se retrouve, s'attroupe, discute... En bordure de forêt pas de probléme.. Mais quand ceci se passe dans un hameau de quelques âmes, forcément çà géne. Et notre ami agriculteur qui expose cette situation, intolérable le Dimanche, s'enflamme.."Vous vous rendez compte..; c'est qu'ils étaient nombreux la dernière fois...et çà faisait du bruit.. ils étaient au moins quatre vingts chasseurs" (sourires discrets, rires parfois légers dans l'assistance ...)
J'ai honte maintenant, mais à ce moment là dans la tête de l'éternel étudiant que je reste, j'ai eu la vision coupable ( pardon... Madame la Marquise) du lit de Madame de ..... au château de Grignan.
Ainsi le botaniste chez les chasseurs oublie parfois la botanique.
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