Excursion au pays de l'ours
Pause .
Bouriane verte muette quelques jours.
Le temps d’aller voir un peu ailleurs, plus loin, hors botanique locale, sur des problémes différents plus larges: l'environnement en France.
Ouvrons une barrière.
Départ, donc sur une liste générale qui habituellement discute un peu paresseusement sur le sujet : je la fréquente passivement de temps en temps depuis des années.
Premier sujet : le Grenelle de l’environnement, je fournis les liens qui permettent de se faire sa petite opinion, et j’ en demande d’autres. Demande fort innocente à mes yeux.
Et tout de suite je suis plongé dans le village gaulois: un personnage pittoresque qui accapare parfois la liste m’interpelle, et m’indique, dans une langue virile, la pensée politiquement correcte à ses yeux: tout ça , c”est de la poudre aux yeux, il y a une “mafia" dans le coup: les organisations écologistes,qui s’en mettent plein les poches, des gens qui ne vivent pas sur le terrain, des bureaucrates européens. Lui sait, il est bien informé, il a un site, il vit dans les Pyrénées, il défend les éleveurs et leurs moutons contre l’ours; tous ceux qui ne pensent pas comme lui sont traités d’imbéciles .....moi comme les autres... pas de traitement de faveur.
Ouf...
Morceau choisi:
“Ton propos n'a plus rien de désagréable à entendre. Nous y sommes largement habitué. Il est tout simplement l'étalage d'une ignorance naturaliste lamentable qui ne mérite même pas qu'on s'y attarde. Il y a longtemps, et de plus en plus, que le rôle du pastoralisme dans le développement de la biodiversité est connu et reconnu dès que le pastoralisme n'est pas fait n'importe comment. Et le n'importe comment c'est exactement les préconisations écologistes qui sont un monument d'incompétences et de bêtises dont tu fais le colporteur zélé. Tu devrais t'informer en matière d'histoire et d'archéologie pastorale avant de lancer des affirmations stupides.”
Il est vrai que j’avais osé affirmer que les excés du pastoralisme avaient abîmé la végétation méditerranéenne.
Je ne vais pas raconter ici toutes les péripéties du voyage sur ce forum Naturnaute: par moments , on s’empoigne, on s’étripe joyeusement sur les ours slovénes des Pyrénées. On bifurque sur les loups pas encore présents. C’est en train de glisser sur les vautours fauves qui attaquent , video à l’appui, les brebis, voire les vaches. Et la machine à désinformer fonctionne à fond: manipulations d’images, manipulations de textes, tout est bon pour attaquer et se défendre . Et la netétiquette, le respect de l'autre à travers sa parole, il ne connait pas.
Tout le contraire sur Tela botanica, un havre de paix reconnu.
Au bout de quelques jours de cette ambiance, j’ai donc choisi de prendre le large et de planter là le tartarin et son nounours.
Pour le retrouver sur d’autres listes environnementales d’ailleurs, où il tire en paroles sur tout ce qui pense différemment.
Approuvé par des éleveurs de moutons de montagne, (pas tous) dont on sait les difficultés actuelles à vivre de leur production,
Mais sans ours, ni loup, dans le Lot, les difficultés des éleveurs demeurent face aux agneaux importés de Nouvelle-Zélande.
Changement d'ambiance demain, le botaniste repart vaillamment au pays des chasseurs.
Pays connu maintenant.
On va prendre connaissance du schéma départemental de gestion cynégétique: la nature et l'administration quoi....
La dernière fois avant l'ouverture.
Libellés : botanique, environnement, paysage
4 Comments:
Ouaip. Pourtant, étant méditerranéenne et ayant lu et constaté un peu les dégâts, je pencherais pour toi, mais chut !, si ça se trouve il va nous traquer jusqu'ici !
Il a commencé à devenir raisonnable après la proposition d'une recherche "Google" à partir du mot "surpâturage"
Gnark Gnark Gnark
(Cris du faucon pélerin dérangé par une bloggeuse...)
:-)
Donna qu'avez-vous dit à ce bel oiseau ?
L'ours dans les Pyrénées... Voilà qui déchaine d'étranges passions. Les ennemis des troupeaux sont connus depuis belle lurette : les chiens errants, la foudre.
J'ai l'impression que les difficultés des petits éleveurs sont instrumentalisées. Le sujet est tabou. Sur un ton ou un autre, il est moins question d'argumenter que de faire taire. Les comportements les plus archaïques sont fréquents. Seul l'indigène est censé comprendre. De part je ne sais quel don de naissance. Le rejet de l'étranger n'est pas loin.
Une année, dans les Hautes-Pyrénées, une élue s'en est pris au gypaète barbu. Quelle mouche l'avait piquée ? Certainement pas la mouche tsé-tsé. Ah les limites des éco-systèmes...
Bref, faune et flore peuvent être des enjeux/prétextes politiques. De groupes qui s'en défendent généralement. Il en est de même pour bien des 'humanitaires'. Aussi peu neutres. Sous couvert de noble défense, des choix assez peu innocents. Qui ne laissent place à aucune contradiction, aucune question.
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