Sedum cepaea en Bouriane, au mois d’Août.
Delpon,dans sa remarquable Statistique du Lot (1831), si dédaigné des botanistes qui vont suivre, l’appelle la Joubarbe pourpier et le signale dans les lieux pierreux.
Lagréze Fossat , dans sa Flore du Tarn et Garonne (1847) le nomme l’Orpin Portulacé et indique que sa tige est rameuse à la base.
Malinvaud en 1905 publie une Revue critique des Crassulacées de la Flore du Lot qui fait référence à la Flore de Coste; il règle donc leur sort aux “formes à feuilles ternées ou quaternées , variations peu stables”,indiquées variété b.galioides DC par Puel et figurant aussi dans le tome 7 de la Flore de Rouy paru en 1901. Encore un épisode amusant de divergence de traitement traduisant des conceptions différentes. Le seul nom valide actuellement est Sedum Cepaea L.
L’opinion de Coste (et de Malinvaud.ndlr) a prévalu.
Ce Sedum est actuellement bien visible dans mon jardin de Bouriane, au sol maigre, sableux et siliceux, dans les plages dénudées.
La forme de ses feuilles le fait ressembler au Pourpier, qui se développe là aussi , en même temps; on lui donne donc le nom d’ Orpin pourpier; l’autre nom, Orpin paniculé renseigne sur le modèle d’inflorescence.
Dans le Lot, l’Orpin pourpier , dont la floraison se termine en ce moment, développe aussi des rosettes qui vont passer l’hiver et fleurir l’année prochaine et fonctionne donc comme une bisannuelle, plus exactement comme une thérophyte-hémicryptophyte.
En culture, des rosettes secondaires se développent en ce moment. Elles sont moins visibles en pleine terre.
La carte de France de la Flore électronique pour cette espèce d’Europe centrale et méridionale pourrait être complétée par la remarque de Rouy et Camus :
“Murs , lieux rocailleux, surtout ombragés, dans presque toute la France, mais disséminé.”
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