Lectures de la semaine
Au fil des jours, par la télévision, le journal, par Internet de plus en plus nous arrivent des faits divers, des anecdotes qui dévoilent la complexité, parfois cocasse, parfois dramatique, souvent incohérente, des rapports difficiles entre la nature, les animaux et l'espèce humaine.
Cette semaine l'actualité, mais aussi le hasard des lectures nous ont particulièrement gâté.
1. Passons rapidement sur la rencontre d'un vieux chasseur espagnol et d'un ours dans le Val d'Aran; glissons sur l'utilité réelle d'une chasse au sanglier en battue en montagne...Les aboiements des chiens courants dans nos campagnes fichent souvent la frousse aux récolteurs de champignons, aux promeneurs du dimanche et aux amoureux en émoi qui savent qu'il est préférable alors de déplacer leurs carcasses vers des endroits plus paisibles pour continuer leurs activités. Ce pauvre ours roupillait dans son coin , probablement pour favoriser une digestion un peu lourde, et voilà des chiens qui le dérangent, accompagnés d'un plantigrade camouflé tenant un drôle d'objet. L'ours s'est dressé, et a pris contact, certes rudement, avec l'homme apeuré.. qui a tiré.
L'ours s'est alors taillé prestement. Pas de quoi en faire un gros titre dans la Dépêche.
2. Il est vrai que notre journal préféré aime attirer l'attention sur cette actualité basée sur la tradition . D'autres angoissent leurs lecteurs sur la dégringolade de la bourse, ou détaillent par le menu les galipettes officielles. Rien de tel dans le Lot: on jette un coup de projecteur sur les Oies d'Esclauzels, qui par la sonorité de leurs cris (j'ai retrouvé brutalement l'usage d'un mot très peu harmonieux, "cacarder", ) jettent la zizanie entre des éleveurs et leurs voisins, mobilisent le maire et les gendarmes du canton, et vont faire l'objet d'un dossier qui va aller grossir une énorme pile dans une salle du palais de justice. On supporte le bruit des débroussailleuses du dimanche, mais pas celui de quelques volailles dans un enclos qui communiquent entre elles ou avec celui ou celle qui leur apporte à manger. La campagne où les renards font du camping ou viennent bouffer dans la gamelle du chat n'est décidément plus ce qu'elle était. Il est vrai aussi que les agriculteurs sément maintenant beaucoup de maïs, le met préféré des sangliers et bientôt des cerfs, à ce que j'ai entendu dire. Bref, c'est vraiment un peu bizarre, nos espaces ruraux humanisés du 21° siècle.
Au tour d'Internet maintenant, qui nous apporte aussi sa part:
1.Un blog ariégeois nous fournit la matière d'un fait divers relaté par Midi Libre: un animal en forme de serpent pénétre dans une école; la directrice d'école (photo)n'écoutant que son sens du devoir avec courage , fait évacuer l'école, tue le "serpent" et le jette dans les toilettes sans aller consulter auparavant la liste des espèces protégées. Où va notre école si les enseignants négligent ainsi les lois de la République.
2. Il est temps d'aborder maintenant les nouvelles positives: nous en choisissons une qui nous vient de l'Est:
En Isère Sud, les prévisions avant l'ouverture de la chasse.
A noter la phrase suivante, dans le Dauphiné Libéré, à propos du chevreuil,
La population se stabilise, après une baisse ces cinq dernières années.
On les estime à 15 à 20 000 sur l'Isère.
On les trouve surtout en Belledonne, Vercors. Moins dans l'Oisans, et très peu en Chartreuse.
«Dans le Vercors, côté Drôme, le loup a fait beaucoup de dégâts» estime toutefois Roger Baboud-Besse, président de la Fédération.
Cette semaine l'actualité, mais aussi le hasard des lectures nous ont particulièrement gâté.
1. Passons rapidement sur la rencontre d'un vieux chasseur espagnol et d'un ours dans le Val d'Aran; glissons sur l'utilité réelle d'une chasse au sanglier en battue en montagne...Les aboiements des chiens courants dans nos campagnes fichent souvent la frousse aux récolteurs de champignons, aux promeneurs du dimanche et aux amoureux en émoi qui savent qu'il est préférable alors de déplacer leurs carcasses vers des endroits plus paisibles pour continuer leurs activités. Ce pauvre ours roupillait dans son coin , probablement pour favoriser une digestion un peu lourde, et voilà des chiens qui le dérangent, accompagnés d'un plantigrade camouflé tenant un drôle d'objet. L'ours s'est dressé, et a pris contact, certes rudement, avec l'homme apeuré.. qui a tiré.
L'ours s'est alors taillé prestement. Pas de quoi en faire un gros titre dans la Dépêche.
2. Il est vrai que notre journal préféré aime attirer l'attention sur cette actualité basée sur la tradition . D'autres angoissent leurs lecteurs sur la dégringolade de la bourse, ou détaillent par le menu les galipettes officielles. Rien de tel dans le Lot: on jette un coup de projecteur sur les Oies d'Esclauzels, qui par la sonorité de leurs cris (j'ai retrouvé brutalement l'usage d'un mot très peu harmonieux, "cacarder", ) jettent la zizanie entre des éleveurs et leurs voisins, mobilisent le maire et les gendarmes du canton, et vont faire l'objet d'un dossier qui va aller grossir une énorme pile dans une salle du palais de justice. On supporte le bruit des débroussailleuses du dimanche, mais pas celui de quelques volailles dans un enclos qui communiquent entre elles ou avec celui ou celle qui leur apporte à manger. La campagne où les renards font du camping ou viennent bouffer dans la gamelle du chat n'est décidément plus ce qu'elle était. Il est vrai aussi que les agriculteurs sément maintenant beaucoup de maïs, le met préféré des sangliers et bientôt des cerfs, à ce que j'ai entendu dire. Bref, c'est vraiment un peu bizarre, nos espaces ruraux humanisés du 21° siècle.
Au tour d'Internet maintenant, qui nous apporte aussi sa part:
1.Un blog ariégeois nous fournit la matière d'un fait divers relaté par Midi Libre: un animal en forme de serpent pénétre dans une école; la directrice d'école (photo)n'écoutant que son sens du devoir avec courage , fait évacuer l'école, tue le "serpent" et le jette dans les toilettes sans aller consulter auparavant la liste des espèces protégées. Où va notre école si les enseignants négligent ainsi les lois de la République.
2. Il est temps d'aborder maintenant les nouvelles positives: nous en choisissons une qui nous vient de l'Est:
En Isère Sud, les prévisions avant l'ouverture de la chasse.
A noter la phrase suivante, dans le Dauphiné Libéré, à propos du chevreuil,
La population se stabilise, après une baisse ces cinq dernières années.
On les estime à 15 à 20 000 sur l'Isère.
On les trouve surtout en Belledonne, Vercors. Moins dans l'Oisans, et très peu en Chartreuse.
«Dans le Vercors, côté Drôme, le loup a fait beaucoup de dégâts» estime toutefois Roger Baboud-Besse, président de la Fédération.
Pour nos forestiers, un espoir: vivement le Lot avec le loup.
Libellés : chasse, chevreuil, insolite, loup, Renard, ruralité
4 Comments:
Il faut ajouter aussi l'aventure de ce sanglier devenu furieux qui est allé "se réfugier" dans une boucherie de Courchevel et qui a fini abattu par un chasseur ami du propriétaire ! Mais qu'allait-il faire dans cette boucherie?...
Isabelle, une visiteuse qui aime votre blog.
Et si on retournait quelques années en arrière, dans les archives de l'ICEM, qui proposent des fac-similés de la revue L'Educateur, par exemple ce texte transmis en 1948, par l'école de Simiane, ou celui-ci,intitulé "Qu'est-ce que la chasse peut inspirer à l'enfant?" dans le numéro 53-54 de la brochure d'Education Nouvelle, datée de juin-juillet 1950,dont le thème principal porte sur les oiseaux.
merci,Isabelle, pour cette anecdote qui se termine mal pour ce sanglier expulsé de sa forêt; côté fréquentation des commerces par les chasseurs poursuivant des animaux, on a eu l'année dernière un projectile destiné à un faisan qui a terminé dans la vitrine d'une épicerie de village..
annja,merci, tu exhumes des brochures que j'ai du voir passer chez moi dans mon enfance; le rapport avec les animaux était bien différent.J'incite les amis lecteurs de ce blog, les chasseurs et les ornithologues, à lire attentivement les passages consacrés au vocabulaire de la chasse et à la description minutieuse du piégeage du renard (toujours ce maître animal qui sait si bien escaguasser l'espèce humaine).En cinquante ans le rapport à l'animal dans notre France urbaine s'est totalement modifié.
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