samedi, février 25, 2006

Galanthus nivalis : le Perce-neige



Dans le jardin, chaque année, nous guettons la floraison de cette petite plante bulbeuse bien connue: dès le début février nous pouvions donc nous déplacer pour aller l’admirer dans son habitat spontané: une belle station de quelques centaines d’exemplaires de cette plante au fond de la vallée du Vert, dans un sol profond conservant une certaine humidité, à demi-ombre.



Débordant de chaque côté d’une haie naturelle , sur le bord de la route menant de Gigouzac à la N20 d’une part, et dans la prairie souvent inondée à cette période d’autre part, c’est un ravissement en cette période de démarrage de la végétation.

Malheureusement cette année, une fois de plus l’engin qui fauche est passé: pourquoi, dans le département du Lot, en Bouriane, s’obstine t’on encore à détruire systématiquement la flore des bords de route au moment où elle est la plus belle; la plante qui fait 10 cm de haut au maximum ne gène en rien la sécurité des voitures.
Bref le tapis blanc habituel à cette époque, qui borde la D.127 est absent.L'administration est elle au courant de la réglementation qui protége cette espèce dans le département: on peut en douter.

Comme les Narcisses qui vont fleurir ensuite, il fait partie de la famille des Amaryllidacées: différence avec les Liliacées (ex : les Tulipes) , l’ovaire est infère comme on peut le voir sur le scan.





Quelques caractères, mais la plante bien connue est facile à identifier.

Deux feuilles glauques appliquées à plat l’une contre l’autre lorsqu’elles sortent du sol.

Fleur penchée solitaire sortant d’une spathe membraneuse arquée
Six tépales libres, les trois externes ovales, les trois internes plus courts, échancrés et marqués de vert.
Graines dispersées par les fourmis.

Une seule espèce en France, plutôt localisée dans la moitié Ouest.

mercredi, février 01, 2006

Sison amomum




Sison amomum L.

Sison: le nom de genre est d’origine grecque et désigne une plante médicinale indéterminée de Syrie

amomum est un mot d’origine orientale désignant une plante balsamique indéterminée

Je retiens de ces deux origines inscrites dans la Flore de Paul Fournier qu’il s’agirait d’une plante à odeur..En fait au moment de sa floraison en été, la plante présente une odeur que je trouve désagréable.

Sinon pourquoi écrire sur cette Ombellifère bisannuelle, familière des lisières de bois un peu frais, de répartition méditerranéo-atlantique, et bien peu spectaculaire ?

Tout simplement parce que la neige de ces derniers jours met en valeur les squelettes desséchés des inflorescences en soulignant en particulier un caractère qui permet de la reconnaître entre toutes les Ombellifères (on dit aussi les Apiacées) régionales : le nombre important de petites ombelles sur une tige élevée ( 50 à 100 cm) et ramifiée suivant une disposition dichotomique dont le graphisme présente une certaine élégance.

La neige fondue, on découvre alors dans les environs les rosettes hivernales bien feuillées qui préparent la floraison 2006 . Les petites fleurs sont de couleur blanche, à pétales échancrés visibles à la loupe.

Les fruits sont ovales ou arrondis , aplatis en forme de lentille.

Pour suivre les différentes étapes de son développement, j’ai installé cette plante discrète dans un massif ombragé par un figuier. Sans être gênante, elle se reproduit abondamment.

On peut s'entrainer à l'identifier sur photoflora