mercredi, avril 30, 2008

Paysages: les prairies fraîches des affluents du Vert

La pluie est tombée régulièrement pendant ce mois d'Avril; dans les prairies à narcisses et colchiques de Bouriane, l'herbe a bien poussé.









La floraison actuelle des masses de Narcisses des poétes, combinée aux bruits constants de l'eau en mouvement des ruisselets d'irrigation, compose un paysage quasi paradisiaque, lorsqu'il y a du soleil.

Le Lot reste un département où la pression humaine reste mesurée. Raison de plus pour ne pas gâcher inconsidérément ces atouts en assurant une veille efficace sur ces richesses naturelles.

L'arrachage des Narcisses avec leur bulbe est prohibé, et la cueillette pour bouquets réglementée.

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samedi, avril 26, 2008

L'héritage des années 70





C'est l'année d'édition d'un guide touristique Périgord-Quercy édité par la MAIF.

Parmi les auteurs multiples (des instituteurs, professeurs, universitaires), Roger Pecheyrand, de Floirac, dont nous avons évoqué la mémoire dans un post précédent. Il écrit des romans (Prix de Littérature Cynégétique 1952) des articles dans de nombreuses revues de chasse, il est conseiller biologiste, Membre de la Commission administrative de la Chasse et Vice Président départemental de la Fédération Lotoise des Chasseurs de Migrateurs.

Page 395, paraît sous sa signature un texte dense: Chasse et Pêche dans un beau pays.

On citera une partie de ce texte et deux notes de bas de page qui vont avec:

"Le sanglier devient rare dans nos régions. Malgré les sites sauvages de Montcléra, du Bastit, de Calès, de Saint-Géry, de Sabadel-Latronquière, de Lachapelle-Auzac , boisés convenablement, les bêtes noires ne s'attardent guère. Traquées sans doute inconsidérément, elles rejoignent des forêts plus vastes, comme celles de la Grésigne (1). Nous n'avons ici que de rares chevreuils sédentaires (2)."

(1) Toutefois des hardes apparaissent plus régulièrement sur les lieux cités depuis quelques années.

(2) Des lâchers de chevreuils ont été effectués il y a trois ans en divers points du Lot par la Fédération départementale des Chasseurs . L'avenir nous dira si l'expérience est bénéfique.


En quarante ans, la situation a évolué sensiblement: dans notre département du Lot, les effectifs des populations de sanglier sont devenus un probléme pour l'agriculture. De même l'espèce chevreuil géne la régénération des forêts.

De toute évidence , la population française de chasseurs, qui a éliminé au cours des siècles les prédateurs naturels, ne sait pas encore réguler convenablement des vastes populations de grands mammifères. En particulier dans le Lot.

Et merci encore à Quercy Recherche pour l'emprunt du dessin

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mardi, avril 22, 2008

Chasser en bagnole, est ce encore chasser ? La réflexion d'un botaniste.


Waouh... ça a été un peu dur ce Mardi après midi...en Commission départementale de la chasse et de la faune sauvage...

Un gros morceau à déguster lentement, page à page : le Schéma départemental de Gestion Cynégétique du Lot, 44 pages et cinq annexes.. présenté par la Fédération
Départementale des Chasseurs du Lot.

C'est le projet de Juin 2007, revu et corrigé après la prestation des agriculteurs; il a perdu sa jolie présentation en couleurs, mais gagné quelques pages fermement organisées sur le sujet toujours inépuisable et fédérateur du sanglier lotois auprès duquel le Sanglier des Ardennes, cher aux Ch'tis n'est qu'un méprisable avorton.

Dans Faust, l'opéra bien connu de Gounod, le héros chante "le Veau d'or est toujours debout"; ici c'est le sanglier, toujours debout, qu'on cherche à abattre.

En abattre plus, de l'efficacité que diable... Donnons nous des moyens....

Dernier épisode soumis à la réflexion de notre docte assemblée: pour être plus efficace lors des battues à l'aide de chiens courants, on pourrait se déplacer d'un poste de tir matérialisé à un autre , en bagnole....en respectant la tradition du code de la route bien sûr, sur toutes les voies ouvertes à la circulation . c'est la dernière proposition, inédite et oh combien surprenante, de la chasse lotoise.

Toutes mes idées anciennes sur la chasse, nourries de souvenir d'enfance solognots et de pose de collets à lapins à la fin de la guerre, (merci, Raboliot) s'effondrent alors...

J'ai aussi en tête des lectures anciennes : l'image du chasseur lotois, solitaire et méditatif, un peu poéte, dans la brume du matin, humant les odeurs balsamiques des plantes du Causse qu'il arpente, pedibus cum jambis...cher Roger Pecheyrand, conseiller biologiste et chasseur de bécasse, qui écrivait si joliment dans le Quercy Recherche tout frais imprimé, lors de mon arrivée dans le Lot dans les étés 70, alors que le sanglier était vraiment rare et le chevreuil presque inexistant. Je me régalais alors de vos articles.

Eh bien mon cher botaniste, il va falloir sérieusement actualiser et changer tout cela : le chasseur de sanglier lotois se modernise; silhouette active à la mode, casquette rouge sur la tête, il a son téléphone portable dans la poche dont, c'est promis, c'est juré, il ne peut pas se servir, et il envoie fiérement des vapeurs de diesel odorantes au nez et à la barbe de tous les piafs du coin qui le regardent passer médusés....tout en faisant du 9o à l'heure, pas plus, c'est vrai, sur toute voie ouverte à la circulation, y compris les chemins blancs, écrasant fiérement les touffes de saponaires de Montpellier qui ont osé rechercher un peu de sécheresse pour fleurir sur notre castine lotoise..

Bref... comme on me l'a affirmé et répété pendant cette séance, le chasseur de sanglier moderne se doit d'être toujours efficace, motorisé et communicant ...et il réclame vigoureusement des autorisations ....

Suspense administratif...

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dimanche, avril 20, 2008

Bouloc (suite)

Nous sommes donc allés, avec Lot nature, hier, découvrir le site de Bouloc, Tarn et Garonne, à une dizaine de kilomètres au Sud Ouest de Montcuq, où existe un projet d'ouverture d'une nouvelle carrière.

Avant d'arriver dans le village, il est difficile de ne pas se rendre compte que ce projet n'est pas le bienvenu après avoir vu les panneaux de protestation dans une majorité des maisons et on comprend aisément pourquoi.

Bouloc est un joli village perché sur un plateau cultivé mais qui comporte aussi des parcelles en friches, avec la flore sub méditerranéenne, si caractéristique du Quercy Blanc. On la décrira une autre fois.

Le paysage traduit bien le style de vie de la région: une région rurale que les habitants apprécient pour sa tranquillité et sa beauté; un capital qui devient de plus en plus rare et tellement apprécié maintenant que les citadins cherchent à en profiter pendant la belle saison, avec de courts séjours où ils veulent découvrir la nature et le terroir.

Ce que manifestement n'a pas encore compris la direction d'une entreprise qui veut à toutes forces s'implanter..avec la collaboration d'un propriétaire du coin....contre l'avis des habitants...pour gagner de l'argent bien sûr ce qui est normal, en perturbant gravement le cadre de vie d'une communauté, ce qui l'est moins.

Le processus de demande d'implantation continue donc, de façon rampante, en catimini, feutrée...à la manière du chat qui caché guette la souris...

En témoignent ces dernières nouvelles dont nous avons pris connaissance la veille de notre balade, et qui traduisent bien l'inquiétude de la communauté villageoise devant la non-information; à souligner également l'absence de courtoisie, voire le mépris des organisateurs visibles ou masqués de l'opération signalée à la toute dernière minute et qui se gardent bien de prévenir à l'avance des gens chez qui ils veulent s'installer coûte que coûte....C'est un peu dans le même style que ces entrepreneurs qui déménagent nuitamment leur matériel à l'insu de leur personnel qui se trouve alors placé dans une situation qu'il n'a pas désirée.. Intolérable....


" Bonjour à tous,

Voici les dernières nouvelles sur l’avancement de projet de carrière que nous combattons :

Selon un document reçu ce jour à la mairie de Bouloc, des tirs de mines menacent de démarrer dès lundi prochain sur le plateau de Bouloc.

La société Nitro-Bickford, contactée depuis par Monsieur le Maire, confirme qu'elle va procéder à des tirs de mines, à la demande de la société Pyrénées minage, elle même pour le compte de M. Rup, à partir de lundi.

Monsieur le sous-préfet a été informé par la gendarmerie de Lauzerte. Son autorisation ne serait pas requise et il n'aurait pas à être informé par la société d'explosifs.

Il s'agirait de "micro-charges" pour les enregistreurs sismiques dans le cadre de l'étude d'impact pour la carrière projetée par la SAS Rup.

Actuellement, Monsieur le Maire n'a pas eu plus d'informations.
Nous ignorons à quelle distance du village les tirs sont prévus.
Nous ignorons à qui appartiennent les terres où les tirs vont avoir lieu.
Nous ignorons si le propriétaire a donné sa permission.

Il ajoute également ne pas avoir les assurances que les maisons des administrés de Bouloc ne courent pas de risques. Il lui parait d'ailleurs souhaitable que tous les riverains puissent procéder à une expertise de leurs propriétés bâties avant toute explosion, afin qu'on puisse indiscutablement déterminer les responsabilités d'éventuelles fissures après."

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mercredi, avril 09, 2008

Belle petite trogne, encore...

En ce moment, nous cherchons à repérer des rosettes d'Orchidées, pour revenir au moment de leur floraison.
Nous étions donc hier dans les environs de Calamane.

Dans une proche vallée près du Cayrac, coule un petit ruisseau, affluent du ruisseau de Calamane (carte IGN 2038E)...





Un pré de rivière, peupliers, saules, colchiques souvent à l'automne...


Vingt mètres derrière le terrain de jeu des sangliers, un petit saule émondé fourchu.












Coupes franches et nettes: du beau travail, à l'ancienne, en respectant le végétal.

Et pendant ce temps, à l'Assemblée, tels de grands bébés ignorants et inconscients, peu soucieux du futur, des députés, après les vieux sénateurs, font joujou avec le brassage à l'aveugle des gènes, en organisant la future désorganisation...prônée par la finance brassant les affaires: la recherche scientifique est ainsi en accord avec la recherche de profit, en instrumentalisant l'agriculture devenue depuis longtemps irraisonnable.

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lundi, avril 07, 2008

Quelles belles trognes....









Dans la vallée, entre Maxou et Calamane, non loin de la Glayre, de superbes petites "trognes" isolées, probablement des Saules .


Et pour connaitre mieux le talent de Dominique Mansion, le "héraut" des trognes, rendez vous sur les tomes I et II de la Flore Forestiére qu'il a illustrés et qui nous rendent bien service pour nous repérer dans l'Ecologie forestière.





Questions aux Lotois et plus généralement aux habitants de la région Sud Ouest : existe t'il un mot spécial (occitan?) pour désigner ces arbres taillés en "tétards".

8 Avril: je viens de trouver un premier élément de réponse à cette question dans Flora Occitana d'Amada Lacomba, édité par Escula Occitana d'Estiu en 1988: page 89, elle écrit "Les saules , régulièrements émondés (rebugats) .......". Amada Lacomba vit à cette époque à Savinhac près de Monflanquin.

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Brocante du Dimanche



La boîte de papillons indigènes découverte chez mon proche voisin, le brocanteur.

Hors normes et pleine de charme.

Tout le plaisir de la chine..

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