mardi, septembre 25, 2007

Rats taupiers, taupes: le "désordre" de la nature

Vous vous échinez à étaler impeccablement une couche épaisse de castine sur le sol pour accueillir douillettement en hiver votre voiture préférée, et l'empêcher de déraper dans l'herbe mouillée.

Le travail terminé, vous vous absentez une heure.

Au retour un (ou une) intrus s'est chargé de marquer son passage.










C'est en quelque sorte, le "retour à la terre".




Et dans l'enclos de la chapelle St André, aux Arques, la vie continue malgré tout à se manifester.




Il paraît que la nature reprend ses droits.

Libellés : , , , ,

lundi, septembre 17, 2007

Journées écologiques du patrimoine

On commence par une promenade à travers bois, dans un pays d'argile un peu assoiffé en ce moment.





Au programme de ce dimanche 16 septembre - BOISSIERES - Journée européenne du patrimoine sur le thème de "l'utilisation des matériaux naturels dans la construction : savoirs-faire d'hier, savoirs-faire d'aujourd'hui" : histoire de la briqueterie de Boissières et de son passé industriel avec une exposition de moules et pièces produites sur place ; présentation du projet d'un éco-lotissement sur ce site ; animations sur l'utilisation des matériaux naturels dans la construction contemporaine ; conférences sur l'éco-construction, l'inertie thermique.


Petit à petit on se rapproche donc de la briqueterie et de son orgueilleuse cheminée







remarquablement restaurée







et des aires de séchages de l'usine




Ci dessous l'ancien hangar transformé en lieu d'exposition et de conférence



Et en repartant, un coup d'oeil sur le site de l'éco-lotissement





Ce que j'ai retenu:

1) il faut privilégier maintenant la construction séche qui utilise peu d'"énergie grise", et notamment la maison en bois

Ceci énoncé dans un lieu qui a tout de même utilisé beaucoup de cette énergie dans l'ancien temps.

2) d'autres pays européens , Allemagne, Autriche... ont plus de vingt ans d'avance dans l'éco-construction.

On compte sur les nouvelles générations d'architectes

Mesdames, messieurs les politiques, au boulot..

Libellés : , ,

Mémoire de l'environnement

C'est l'intitulé d'un site qui figure maintenant dans la liste de liens de B.V et que je vous invite à découvrir.

J'ai noté en particulier un texte fondamental de Roger Dajoz qui passe en revue de façon synthétique, les problémes écologiques actuels que nous rapporte l'information quotidienne et nous offre des repères et des explications pour appréhender la complexité de ces questions


Je n'ai pas oublié son livre "Précis d'Ecologie", un de ceux qui me permit, en autodidacte éloigné de tout centre universitaire, de compléter une formation nécessaire pour enseigner l'écologie dans le secondaire "une leçon en avance sur les éléves"comme disait plaisamment un administratif de l'institution.





Je viens donc de ressortir de la bibliothéque l'ouvrage en question pour y insérer ce nouveau texte de Roger Dajoz imprimé et titré

"Les leçons de l'écologie à la société urbaine et industrielle",



Citation tirée de ce texte et qui nous permet de compléter ce que nous avons lu Samedi sur les panneaux de la Fédération de pêche du Lot:

"La biosphère est un système hétérogène qui possède une structure en mosaïque bien visible par exemple sur des photos aériennes. Les éléments de cette mosaïque ont reçu le nom d'écosystèmes. Un étang, un champ de blé, un bois, sont des écosystèmes. Un écosystème comprend un ensemble de végétaux, d'animaux et de micro-organismes qui forment ce que l'on appelle la biocénose ; il comprend aussi le support physique de cette biocénose (l'eau de l'étang, le sol du champ ou du bois) qui est le milieu ou biotope. Remarquons que cette terminologie est maintenant entrée dans le langage courant. Ainsi les préfets peuvent-ils prendre des « arrêtés de biotope » qui sont destinés à protéger une certaine étendue de terrain ainsi que les végétaux et les animaux qui s'y trouvent....

.....Parmi les nombreuses recherches qui ont été faites sur les écosystèmes celles qui ont le plus d'importance sont relatives à leur fonctionnement et il est nécessaire de les exposer brièvement. Il existe dans un écosystème trois catégories d'êtres vivants. Les plantes vertes qui possèdent de la chlorophylle sont capables d'utiliser l'énergie solaire pour fabriquer de la matière vivante à partir de l'eau et des sels minéraux du sol, ainsi que du gaz carbonique de l'air. Ces plantes vertes qui sont les seuls organismes capables de produire de la matière vivante sont des producteurs. Toute la vie sur terre dépend de l'énergie solaire. Les animaux, incapables de produire de la matière vivante, doivent trouver celle-ci toute prête en consommant d'autres organismes. Ce sont des consommateurs. Les herbivores mangent des végétaux et les carnivores mangent les herbivores. Les décomposeurs sont le plus souvent des organismes microscopiques, les bactéries, qui décomposent les détritus végétaux ou les cadavres d'animaux et produisent ainsi des sels minéraux qui seront repris par les végétaux. Le cycle de la matière est ainsi bouclé. Dans un écosystème les éléments constitutifs de la matière vivante sont constamment recyclés et réutilisés. Il n'y a pas de pertes et pas d'accumulation de déchets. Mais l'énergie solaire qui a été captée par les plantes vertes et qui a permis la synthèse de la matière vivante est peu à peu dégradée et perdue."

Bien sûr , c'est assez scolaire et un peu sévére. Ca n'a rien à voir avec la "deep écology" et le "new age" qui saturent internet, ses listes "écologiques" et ses forums. Mais moi j'aime.....parce que çà me fait d'abord mieux comprendre le monde qui m'entoure et les "c..........." que peut faire l'espèce humaine depuis le néolithique.

Libellés : , , ,

samedi, septembre 15, 2007

Au bord de la rivière: non, non, non, soixante huit n'est pas mort

Promenade au pied du castrum d'Albas: avec amusement, je lis au bord de la rivière ce que j'ai enseigné à mes jeunes élèves à partir de 1968: une définition de l'écosystéme.




Dans ces années là, l'enseignement de l'écologie commence timidement à apparaitre dans les établissements secondaires, je suis à mes frais un stage de formation rudimentaire, et on commence à parler de producteurs, consommateurs , chaines alimentaires, etc...

Ce que je lis là sur ce panneau explicatif du site de pêche d'Albas, j'ai donc dû le donner en interrogation écrite.

Quarante ans plus tard, l'écologie scientifique semble donc bien entrée et présente dans la société actuelle, et je lis et j'entends couramment des gens importants et souvent ignares discuter gravement de biotopes, niches écologiques, écosystémes, etc.... etc...

En notre douce France, tout semble donc aller au mieux dans le meilleur des mondes possibles.

Et on pourrait donc aller à la pêche, en confortant les connaissances acquises, dans notre belle nature dûment "panneautée" par nos élus locaux.

Il y a dix ans, en 1997, les universitaires assurant un enseignement de l'écologie lançaient un cri d'alarme:

A l'appui, une citation tirée de ce lien, si vous l'avez passé:

"Conférence introductive :

François RAMADE rappelle qu'il a maintenant 41 années d'expériences dans le domaine de l'écologie. Il constate que l'enseignement de l'écologie s'est développée beaucoup plus tard dans notre pays que dans les pays anglo-saxons: aux Etats-Unis, la première chaire d'écologie a été créée vers 1903-1905, en Grande-Bretagne le premier enseignement est celui d'ELTON à Oxford en 1920, en Allemagne de même vers les années 1920 se développe celui de KUNHELT, en Scandinavie vers les années 1920 un enseignement d'écologie très orienté vers la biogéographie se développe. La situation française est tout à fait différente puisque la première chaire d'écologie fut créée au Muséum en 1956 (chaire d'écologie et de protection de la nature), à l'université au sens strict, le premier certificat d'écologie fut créé par le professeur LEMEE en 1962 à Orsay (C4 d'écologie), à peu près à la même époque le professeur GRASSE créait le DEA d'écologie, vers 1963-1964, dont le professeur LAMOTTE en assurera la direction. L'enseignement d'écologie en France fut donc reconnu en tant que tel dans les années 1960 et il faudra attendre le début des années 1970 pour que des postes soient créés dans l'université. Dans les autres ordres d'enseignement, le retard sera encore plus considérable pour l'enseignement de l'écologie, alors que, dans un pays comme la Suède, par exemple, I'écologie est enseigné dans le primaire et dans le secondaire depuis les années 1940. La situation actuelle est très préoccupante, voire catastrophique. Dans le secondaire, le retard est évident (voir le rapport de Françoise ATHIAS-BINCHE). Au niveau enseignement supérieur, la situation est peu reluisante, les programmes de premier cycle sont quasi strictement réductionnistes, pas d'enseignement d'écologie en général. En second cycle, par exemple sur Orsay, pour les étudiants de la maîtrise de biologie, I'enseignement de la biochimie est obligatoire alors que celui d'écologie est facultatif et cet exemple est à peu près la situation générale en France. L'écologie apparait comme une discipline dont l'enseignement est accessoire à l'exception des maîtrises d'écologie, alors que par nature l'enseignement des processus écologiques est complémentaire des aspects biologiques et biochimiques."


Une précision : le professeur Maxime Lamotte, dont j'ai suivi les cours en 1958, en certificat de Zoologie ,vient de décéder.


Question donc : y a t'il eu de gros progrès dans cet enseignement de l'écologie depuis dix ans ?

Libellés : , , ,

mercredi, septembre 12, 2007

Cadeaux...


Le premier : une photo prise ce matin durant une courte promenade:

Quelle étrange végétation n'est ce pas ?


Et puis je vous offre une citation d'un auteur que j'aime lire , dans un article du Monde d'aujourd'hui intitulé
Biodiversité: le déclin continue.


"
Le débat a tendance à se concentrer sur le nombre d'espèces, alors qu'il faudrait réfléchir en termes d'espaces, constate Robert Barbault, qui dirige le département Ecologie et gestion de la biodiversité au Muséum d'histoire naturelle. Ce qui importe, c'est de sauvegarder la diversité des milieux, pas de montrer une sorte d'acharnement thérapeutique à conserver toutes les espèces."


Valable pour la planète, mais aussi valable pour le Lot, la Bouriane.....et ailleurs en France

En écho à une remarque lue sur TAMANSARI2

Libellés : , , ,