mardi, novembre 28, 2006

Achillée millefeuille




Sournoisement, dans ma terre siliceuse, pendant ces douces journées d'automne favorables à la croissance, la rosette d'Achillée émet des rhizomes blancs horizontaux.

Chacun donnera naissance à une nouvelle rosette.

Les rhizomes sont rarement représentés, dessinés ou photographiés. C'est l'avantage du jardinier desherbeur à la main de pouvoir découvrir l'intimité de ces plantes banales et de s'en étonner.

On n'a pas ce spectacle là lorsqu'on les empoisonne.

dimanche, novembre 26, 2006

Flâneries gourdonnaises

Sur le chemin du marché, ce samedi, Promenade obligatoire le long des remparts.





Au loin, vers la Dordogne, les paysages de la Bouriane historique, courbes douces des reliefs un peu embrumés.

Une verrue dans le paysage, mais c'est pour le bien des plantes cultivées: on peut pardonner.




Tout près, côté remparts, la butte fortifiée qui protège de petites maisons serrées, parfois posées sur de petits jardins emmurés par cette belle pierre locale jaunâtre. Si on jette des regards indiscrets par dessus les murs bas, chaque jardin devient un spectacle à lui tout seul en belle saison.




L'inévitable palmier de Chine donne une note exotique à cette ambiance féodale.






Dans un jardin à allure de petit parc boisé, le jeune Gingko en robe autumnale.






Un terrain abandonné aux bambous (Phyllostachys) et à une renouée du Japon jaunissante (Fallopia).


Gourdon en Asie , en quelque sorte.

jeudi, novembre 23, 2006

Promenade fleurie, ce matin.




Entre Boissières et Maxou, chênaie pubescente, landes à Genevriers, Corroyère et Staeheline recouvrent les pentes souvent convexes des "downs" cadurciens, des collines arrondies aux reliefs bien marqués.


C'est l'automne, mais des floraisons estivales se sont prolongées.




Le genêt poilu est encore là.





Plus inattendue, la cardoncelle de Montpellier






Et au retour, le long d'une route ensoleillée, toujours fleuri, le Cornouiller sanguin est en pleine santé après les pluies de ces derniers jours.

mercredi, novembre 22, 2006

Paysages : çà va bientôt changer.

En zone commerciale Nord, de nouvelles enseignes doivent s'installer .








A côté de Conforama, le paysage semble encore préservé.







En face, jusqu'ici, on pouvait encore élever des chevaux, ou cultiver du maïs sur des terres d'alluvions bien brunes et homogènes: on est dans la vallée du Lot à la sortie de Cahors.





Les engins viennent d'arriver et entament les premiers terrassements.







L'année prochaine, le bitume aura remplacé l'herbe, et nous aurons ce type de paysage urbain, banal et moche: bâtiments parallépipédiques, parkings, ronds-points, plantations éphémères et mal soignées, etc..


Pas de pensée architecturale originale, projet paysager indigent.


Comme beaucoup de villes françaises d'ailleurs.


L'année dernière, nous avions pu organiser encore à cet endroit, une partie de la sortie botanique d'automne. Il restait des îlots de plantes typiques des anciennes formations végétales de la plaine alluviale initiale. Elles vont disparaitre, broyées par les engins.

mardi, novembre 21, 2006

Hauts en couleur ...

Cette semaine, la chênaie s'est transformée dans les petits causses cadurciens.






Les chênes pubescents ont changé de couleur et leur tronc noir tourmenté se détache mieux sur le feuillage clair. Le paysage en est métamorphosé.



C'est la période la plus favorable pour risquer une aquarelle..

En hiver, ce jaune lumineux fera place à une tonalité plus brune,plus tristounette qui restera en place jusqu'à la chute des feuilles, au printemps pour cet arbre.

samedi, novembre 18, 2006

Il n'y a plus de saisons...laio, laia....




Ce 18 Novembre, le Cytise du voisin est bien fleuri....

mardi, novembre 14, 2006

Les cages de l'Amour.



C'est tout ce qui reste dans le jardin.

Le fruit rouge de Physalis alkekengi , l'amour en cage, a du faire le bonheur de quelque oiseau, et il n'en manque pas de ces pillards, venus de la forêt voisine pour marauder tout ce qui peut se manger.

Restent ces petits lampions, rouges au départ et maintenant attaqués par les bactéries qui n'ont laissé que la trame grillagée utilisable en bouquet sec.

Mon livre de jardinage" me parle de plante qui s'étend vite et peut devenir génante; dans la terre séche et sableuse de mon jardin, cela ne risque guère d'arriver heureusement et je suis même obligé de l'arroser par ces étés sans pluie que nous venons de connaître.

vendredi, novembre 10, 2006

Prémisses

La forêt lotoise se prépare à l'hiver.

En Bouriane, si elle est encore bien verte, cette semaine, des taches colorées ont commencé à apparaître çà et là, surtout sur les petits causses calcaires où il fait encore chaud dans la journée.

Ainsi les Erables de Montpellier sur le causse de Montgesty.









Du côté de Lherm, sur des terres plus acides, les plantations de Chêne rouge d'Amérique se repèrent de loin.

Nouvelle espèce invasive dans le Lot ?

Pour une fois, pas de botanique.
Le titre, c'est une mauvaise blague de blogueur à partir d'un fait divers bien réel, relevé dans "la Dépêche" locale.



Ca montre bien qu'on ne peut enchaîner les êtres vivants sauvages, ni les cantonner dans ce qu'on considère comme leur biotope. Rappelons que les Chamois (Rupicapra rupicapra) du Cantal proviennent d'une réintroduction apparemment réussie en 1978. Ce qui est amusant ici, c'est qu'un animal sauvage ne peut pas être toléré en basse altitude dans un élevage d'animaux domestiques et que le préfet intervient. Il y a un certain ordre à respecter.

Santé du troupeau ?

Peut être, mais alors qu'en est -il dans les monts du Cantal.

Surveille t'on les troupeaux de vaches la nuit ?

Surveille t'on les chamois indisciplinés ?

Autre leçon à tirer:
si le chamois du Cantal, vient nous rendre visite en voisin indésirable, attendons nous à voir apparaitre dans les prochaines décennies messire loup ayant franchi le Rhône et étant de retour dans le Massif Central. Cà pourrait solutionner le probléme des Chevreuils et des Cerfs voire des sangliers, dont les populations commencent à devenir envahissantes sans apparemment être régulées efficacement, faute d'un nombre suffisant de chasseurs.

Et puis transposons à la botanique: si Monsieur le Préfet d'alors avait pris un arrêté d'arrachage pour le premier pied de Sénecon du Cap apparu dans le département, nous n'aurions pas en ce moment une jolie bordure jaune fleurie de chaque côté de la route qui monte au départ de Cahors dans la direction de Souillac.

mercredi, novembre 08, 2006

"Des arbres et des hommes" à Cahors.

Des arbres et des hommes de Josiane Ubaud (Edisud éd.1997) nous dévoile le sens de la plantation d'un arbre près d'une architecture traditionnelle en Provence et Languedoc.


Les arbres ne sont jamais plantés au hasard près d'une maison ou d'une autre construction; il y a une signification précise au choix de l'arbre.

On connait la place des cyprès dans les cimetières et leur rôle de marqueur sacré; les marqueurs d'usage sont aussi bien connus: platane, marronnier, tilleul..., plantés pour l'ombre qu'ils procurent.

Le Sud Ouest méridional n'échappe pas à cette lecture.

Lorsqu'on se promène dans Cahors, les grands Cédres ornent d'impressionnantes maisons bourgeoises, marqueurs extérieurs du rang social important des propriétaires.
Plus modestement, le Palmier, planté par deux, témoigne d'une petite bourgeoisie ancienne suffisamment aisée pour se procurer ces arbres à allure exotique.

Nous avons remarqué un glissement de sens à ce sujet en passant devant la salle de prière musulmane en fin de construction et d'aménagement Rue du Périé.

Deux beaux Trachycarpus fortunei ont été disposés de chaque côté de l'entrée. Pour le passant , et je l'imagine pour le fidèle, ils sont là pour rappeler un certain caractère sacré, solennel , avec tout de même une pointe d'exotisme nord africain.





Il est tout de même amusant de faire appel pour cela à un Palmier sino-japonais, vivant en climat tempéré, introduit en France en 1831 pour ses qualités de résistance au gel et qu'il ne faudra surtout pas oublier de bien arroser.

lundi, novembre 06, 2006

Faute de falaise,




on s'installe sur un mur de pierre.



C'est ce qui est arrivé pour un petit Alaterne qui se développe depuis deux ans,sur un mur, Quai de Lagrive, le long du Lot.

Cà se situe dans le quartier de Cabessut qui, en face du centre ville a conservé tout son charme très provincial de la première moitié du 20° siècle, avec des villas et de grands jardins.

Le mur parallèle à la rivière reçoit le soleil de l'Ouest, le plus brûlant en été et qui fournit la chaleur nécessaire au bon développement de cet arbuste à caractère méditerranéen. Ce mur retient la terre d'un jardin potager, ce qui assure aussi au végétal une humidité suffisante. Et la berge est proche , moins de cinq mètres.

C'est le seul alaterne présent dans ces conditions; pour arriver ici la graine a du être amenée par un oiseau venu probablement du Mont St Cyr qui domine ici la vallée, à plus d'un kilomètre. Dans quelles conditions a t'elle pu germer sur cette espèce de petite falaise artificielle préparée par l'homme ? Difficile à dire.

On retrouve l'alaterne en milieu rocheux, en corniche dans des conditions stationnelles fort peu différentes dans la vallée du Lot, par exemple à St Martin Labouval.

En tout cas, si on dresse une carte départementale des stations de l'espèce, on peut retenir cette station d'une plante assez originale: lorsqu'on herborise en ville, à Cahors, on n'est pas condamné à ne rencontrer que des "mauvaises herbes" et des "invasives".

vendredi, novembre 03, 2006

Prêle de Moore et liste des Prêles







Il y a quelques jours, par hasard, à Cahors, j'ai retrouvé la Prêle de Moore non loin de l'endroit où je l'avais localisée auparavant.

Elle est très abondante sur le talus artificiel un peu sec qui borde les voies ferrées, le long de la clôture de la gare, au niveau de la voie qui conduit à GammVert, c'est à dire à 250m de l'ancienne station maintenant disparue.

Cela correspond bien à l'écologie mentionnée par R.Prelli dans son livre "Les Fougères et plantes alliées" paru en 2001 chez Belin: milieux artificiels dans les grandes vallées, notamment celle de la Garonne et des affluents. Dans la plaine du Pal, non loin des restes fortifiés de l'enceinte de la ville, le Lot coule à moins de 200m.








Et la Prêle de Moore montre bien les caractères de ses deux parents, les gaines décolorées à double cercle noir de la Prêle d'hiver à la base, gaines bien plus longues que larges cependant, les cercles noirs disparaissant vers le haut (Prêle rameuse). Cà et là à l'extremité des tiges simples ou ramifiées, souvent assez hautes (100cm parfois)des épis sporangifères portant une petite pointe (épis apiculés)


C'est l'occasion d'établir la liste des Prêles du Lot; nous l'empruntons à l'excellente mise au point de M.Boudrie, André J.et Pamela Labatut, Les Ptéridophytes du département du Lot parue en 1996 dans le Bulletin de la Société botanique du Centre-Ouest,n.s.27: 3-22

Equisetum arvense, la Prêle des champs

Equisetum fluviatile, la Prêle des eaux

Equisetum hyemale, la Prêle d’hiver

Equisetum palustre , la Prêle des marais

Equisetum ramosissimum, la Prêle rameuse

Equisetum sylvaticum, la Prêle des bois

Equisetum telmateia, la Grande Prêle

et l'hybride de la Prêle d'hiver et de la Prêle rameuse

Equisetum x moorei , la Prêle de Moore

jeudi, novembre 02, 2006

Au secours, les végétaux reviennent.

Au derrière de la statue de Gambetta, un parking souterrain en préparation depuis le début de l'année.

Le Cahors du Moyen Age, un peu de ruines romaines ont été fouillés et dégagés; les vestiges sont voués à une destruction inéluctable lorsque toutes les données auront été rassemblées.
Sainte Bagnole est toute puissante.

En attendant, çà traine un peu; mais ce n'est pas désagréable; on passe, on regarde, on s'attarde parfois, on discute, surtout en ce moment où les feuilles d'impôts sont apparues.

Pendant ce temps, les plantes , qui se fichent pas mal de nos petites misères poussent, poussent poussent.....Et les fouilles reverdissent.




Les plantes lotoises d'abord: les peupliers du bord de la rivière voisine se reproduisent à qui mieux mieux; et puis les "mauvaises herbes " habituelles : Laiterons par exemple etc...

Les introduites ensuites: un jeune platane sans avenir qui ne verra jamais de joueurs de boules.

Et puis les habituelles "saloperies" venues d'ailleurs, comme j'ai pu lire sur le message d'un protecteur de la nature tela botaniste : Erigeron sumatrensis par exemple.

Pas de plantes rares, c'est trop tôt....Les écosystémes, il faut du temps pour que çà s'installe !!

Il faut moins de temps pour les parkings.