vendredi, juin 29, 2007

Colchiques dans les prés,

c'est le début de l'été....




Dans les prairies humides des petites combes, où sourdent les différentes sources du Vert, l'herbe commence à virer du vert au beige, sauf au niveau des fossés d'irrigation.



Les colchiques de l'automne dernier montrent leurs fruits avant de sécher et disparaitre.



tandis que Veronica anagallis-aquatica, le Mouron d'eau, se moquant un peu des classifications des botanistes, est en pleine floraison.

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mercredi, juin 27, 2007

Un botaniste chez les chasseurs (3° épisode)

Mais non, pas de compte rendu de réunion aujourd'hui.

Nous sommes en promenade découverte d'un réseau dense de petits chemins forestiers dans les chênaies entre Montgesty et St Médard. Sur la route une pancarte nous a averti: nous arrivons au niveau de la réserve de chasse et de faune sauvage d'une société de chasse locale.

La botanique étant une activité calme qui ne nécessite pas la présence obligatoire d'un chien qui dérangerait le gibier, sans état d'âme, nous explorons donc les chemins herbus et encore bien mouillés: on recense les Epipactis muelleri, helleborine, les Cephalanthera rubra etc...au pied des murets anciens bordant les parcelles boisées avec une abondance de Cornouillers mâle et sanguin. La récolte de cornouilles sera bonne cette année.

Un court détour vers un lieu plus éclairé, et c'est la surprise: une superbe petite carrière abandonnée dont le fond retient l'eau; une roche claire, très dure, qui a du être débitée avec une scie laissant des traces rectilignes, un peu inattendues dans ce fouillis de verdure se reflétant dans une succession de petits plans d'eau.




Autour et au dessus de cette carrière, des pelouses séches, rocailleuses colorées par le Serpolet et les Germandrées (Teucrium montanum); sur argile, les pelouses sont plus gazonnantes; les sangliers marquent leur présence de petits entonnoirs discrets dispersés. Ca ouvre un peu le milieu pour faire de la place à des plantes pionnières.



La nature reprend donc ses droits, les chasseurs entretiennent un espace intéressant pour leur gibier: tout semble donc normal dans ce coin de causse de Mongesty.

Tout .... sauf la flore aquatique.
Dans deux des plans d'eau, sous la surface, un superbe herbier un peu envahissant.




Une plante inconnue! Une vague ressemblance avec une Elodée, mais les feuilles sont plus coriaces.

C'est Flora Helvetica qui va me donner la solution:

n°2388, Lagarosiphon major, le grand Lagarosiphon, originaire d'Afrique du Sud: ses feuilles sont bien disposées en spirales.



Rien à voir avec la chasse dans le Quercy, sauf que je soupçonne un chasseur aquariophile d'avoir voulu oxygéner l'eau pour permettre à la faune sauvage de boire une eau limpide. Ce faisant, il introduit dans le milieu naturel une plante non autochtone et envahissante, fait normalement réprimé par la loi.

Je suggère donc à la société de chasse une "cueillette administrative", avant le repas traditionnel.... Un peu comme la Jussie.. ou le ragondin.

Autre suggestion: végétaliser les carrières après exploitation, c'est nul et çà ne sert à rien. C'est bien plus riche quand on laisse faire la nature. A condition de ne pas transformer la carrière en dépotoir.

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mardi, juin 26, 2007

Floraisons d'Asclépiadacées

La première, c'est dans la nature; en ce moment l'Asclépiadacée bien connue , le Dompte-venin, Vincetoxicum hirundinaria Med., subsp hirundinaria est bien visible le long des routes, à la lisière des chênaies, sur les rocailles.

Sa silhouette familière la signale mieux que ses petites fleurs blanches insignifiantes; elle sera plus aisément reconnaissable à l'automne à ses fruits allongés, et surtout lorsque ses feuilles jauniront sur un fond de verdure encore bien coloré en vert.




Je suis entré en contact aujourd'hui avec une deuxiéme Asclépiadacée fleurie,cultivée dans ma véranda, Hoya carnosa, la fleur de porcelaine, plante ornementale tropicale, originaire du Sud de l'Inde, de la Chine et de la Birmanie.

Les fleurs odorantes de cette plante volubile sont disposées en ombelle. La partie plus foncée est une couronne formée par les étamines.

La bouture, d'origine familiale, a fleuri au bout de la troisiéme année, comme indiqué dans le livre de jardinage que je viens de consulter

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mardi, juin 19, 2007

Coup de bambous.

Avec les tonnes d'eau tombées pendant les orages de cette dernière période , chez moi, le démarrage des jeunes pousses de bambous de l'année est spectaculaire en cette fin de printemps.




Sur la photo, Phyllostachys nigra prend un départ fulgurant; les tiges, en forme de lances pas encore ramifiées ni pourvues de feuilles, dominent nettement (plus de 2m parfois) le buisson épais façonné par celles de l'année dernière, sur lequel vient s'appuyer la Renouée d'Aubert, Polygonum ou Fallopia aubertii, une liane toute fleurie de blanc.

Quelle santé, quelle vigueur, quelle croissance !

Quelles érections rapides, magnifiques et triomphales !!!

Somme toute, chez moi, les bambins bambous sont bien partis pour faire la bamboula.

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lundi, juin 18, 2007

Un jour sur le Mont chauve, ambiance...

Puy Calvel ...Le Mont chauve...

Le hameau de Puycalvel près de Lamothe-Cassel

Ballade, hier, sur le chemin de l'ancien château féodal.

Promesses de récoltes abondantes d' "Herbe aux femmes battues":




le Tamier , Tamus communis, ici en fruits verts

Les baies, mûres, sont bien rouges,

La souche noirâtre charnue est allongée en forme de navet.

On râpe, on applique et çà soulage...

C'est ce que prétendent ceux qui les vendent encore sur les marchés.

Ah! que nos époques anciennes étaient civilisées.....

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vendredi, juin 15, 2007

Soudures de charmes

Au bord de la petite route qui passe en dessous des ruines de Nougayrol, un hameau de Soulomès, un groupe de charmes, bien ordinaires, de loin.




si l'on approche, c'est une autre histoire






complexité des troncs soudés au fil des années.


Depuis la lecture du numéro 88 de la Hulotte "Petits mystères des grands bois", je ne regarde plus les arbres de la même manière.

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vendredi, juin 08, 2007

Rosa sempervirens

Le Rosier toujours vert.

Dans le jardin, parmi les Rosiers botaniques, c' est un de mes préférés.

Pour diverses raisons.

C'est un Rosier botanique indigéne, de répartition méditerranéenne-atlantique.

Increvable, exubérant: ses centaines de petites églantines vont se transformer progressivement à l'automne en petits fruits bien rouges en hiver, magnifiques sous la neige.

Il garde ses feuilles tout l'hiver, d'où son nom latin.

Ce rosier, j'en ai prélevé quelques rameaux racinés, il y a des années, au bord d'une falaise dans la vallée du Lot; il y courait librement bien au chaud. Il y court toujours.

J'ai planté les rameaux dans un espace abrité exposé au Sud, et maintenant ils s'y sont bien développés en formant une masse touffue et imposante.









Particularité de la fleur: les styles sont soudés en une colonne stylaire saillante.

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mercredi, juin 06, 2007

Un botaniste chez les chasseurs (suite)

Deuxiéme réunion de la CDCFS, cet après midi.

Chasseurs, forestiers (forêt publique, forêt privée), Agriculteurs, un Vétérinaire et moi même, simple représentant de Lot Nature, sommes conviés par l'administration préfectorale à poursuivre l'organisation de la prochaine saison de chasse.


C'est un peu surréaliste pour un non chasseur de visionner le document qui résume les demandes d'attribution de collier aux sociétés de chasse, pour les chevreuils et les cerfs.
Ce document résume un peu séchement les nombres de bêtes pouvant être supprimées dans la saison par chaque association de chasse.

Il faut rester serein: les populations de chevreuil sont abondantes, il n'y a plus de prédateurs naturels.

On veut limiter aussi les populations de cerfs qui occasionnent des dégâts en forêt.
Alors on préléve un mâle par ci, une femelle par là et un jeune en plus parfois.

Sans éradiquer totalement, indique l'administration qui sait administrer, comme l'écrirait Giraudoux.

Et le mot biodiversité circule. Signe des temps...

Il ne faut pas oublier que la même personne s'occupe des plans de chasse et de la mise en place de Natura 2000. Par rapport aux années 1960, le discours a tout de même changé, il y a une évolution certaine des mentalités; la nécessité de préserver ce qu'on peut de la nature pour la gérer au mieux apparait confusément dans les attitudes et les paroles. Je m'en aperçois au silence qui suit ma proposition de réfléchir à la suppression de la liste des nuisibles du geai des chênes, estimable semeur de glands, au moment où la forêt privée organise dans le département des réunions de propriétaires de bois pour attirer leur attention sur le chêne. A cause de quelques cerises chapardées en cette saison, ce joli oiseau un peu criard reste encore une cible occasionnelle, et c'est un peu dommage que son prédateur naturel, l'autour des palombes soit encore trop peu répandu.

Il faudra reposer le probléme l'année prochaine, avec, j'ai pu m'en assurer , la sympathie des forestiers qui ont bien saisi la fonction de l'oiseau dans l'écosystème lotois.

Forestiers et botanistes, même combat?

On revient à la battue du chevreuil...Il en faut du monde pour cette chasse...Alors on invite à tour de bras, surtout en fin de saison..Et les invités arrivent.. en voiture.. Tout ce monde se retrouve, s'attroupe, discute... En bordure de forêt pas de probléme.. Mais quand ceci se passe dans un hameau de quelques âmes, forcément çà géne. Et notre ami agriculteur qui expose cette situation, intolérable le Dimanche, s'enflamme.."Vous vous rendez compte..; c'est qu'ils étaient nombreux la dernière fois...et çà faisait du bruit.. ils étaient au moins quatre vingts chasseurs" (sourires discrets, rires parfois légers dans l'assistance ...)

J'ai honte maintenant, mais à ce moment là dans la tête de l'éternel étudiant que je reste, j'ai eu la vision coupable ( pardon... Madame la Marquise) du lit de Madame de ..... au château de Grignan.

Ainsi le botaniste chez les chasseurs oublie parfois la botanique.

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Rosier de Sacramento

Il est en fin de floraison dans le jardin.

C'est un curieux rosier botanique découvert au Texas (Etats-Unis): son nom botanique Rosa stellata Woot.

Ici, c'est la variété mirifica Greene, trouvée dans les montagnes du Nouveau Mexique.

Eleone Cruse, chez qui je me le suis procuré, le décrit dans son livre Les Roses sauvages (texte de Christian Catoire)Editions E & C -2001.

Origine du nom botanique: Rosa stellata ("stellata" indique que ses poils sur les jeunes rameaux ont la forme d'une étoile)




Les fleurs, isolées, sont de couleur rose mauve; les épines, plutôt jaunâtres.


Les feuilles sont particulières, à trois folioles élégamment découpés.

C'est surtout le fruit qui est remarquable, car il est non charnu et couvert d'aiguillons.

Dans le genre Rosa, c'est la seule espèce du sous-genre Hesperhodos Cockerell.


Et puis si vous passez en Ardéche dans les environs de Largentière, au moment où elle peut se visiter, allez admirer les autres Rosiers anciens et botaniques de la Roseraie de Berty et peut être bavarder avec Eléonore Cruse.

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dimanche, juin 03, 2007

Effeuillage discret au bord de la rivière

Depuis quelques années, Cahors jardine officiellement aux frais du contribuable, dans de nombreux petits espaces éparpillés dans la ville et propose la découverte de ses Jardins secrets.

Les détails sont donnés sur le site de l'association Effeuillage, ou celui de la Mairie.

Quittons maintenant l'institutionnel...

Pour la journée des jardins, je vous propose une découverte, celle de deux jardins non officiels, proches de la rivière.

Le premier est un potager classique, et jouxte un des derniers jardins de maraîchage traditionnel, avant l'urbanisation probable et inéluctable dans quelques années. Une partie n'a pas été cultivée à cette époque: elle est rouge de coquelicots. Les désherbants chimiques ne font probablement pas partie de la panoplie du jardinier, ce que j'apprécie, et la banque de graines adventices reste riche



Le deuxiéme, clandestin et libertaire, est un de mes petits préférés, et je ne manque jamais d'aller y jeter un coup d'oeil furtif. Je l'appellerai "Le Jardin de la Ripisylve", coincé et étiré qu'il est dans un espace récupéré entre la route et la rivière, bordé d'aulnes, de peupliers, de platanes et de saules, fait de terre limoneuse bien noire.




On pourrait aussi le nommer "Le jardin des Menthes", du nom de l'aromatique vivace en touffes persistantes dans un carré bien délimité.

De grands semis de Persil non frisé accompagnent d'autres ombellifères aromatiques que je n'ai pu reconnaitre de loin avec certitude , mais qui dans mon idée,doivent accompagner agréablement en quantité quelque plat bien méditerranéen, apprécié par la famille du jardinier que j'imagine colorée.



Allons, allons, Cahors comme la France tout entière se métisse, nous ne sommes plus totalement dans le seul contexte occitan, et c'est tant mieux. Les nourritures nouvelles vendues sur le grand marché voisin en témoignent et on ne trouve plus seulement des cabécous et des girolles. Gambetta, le grand homme de la ville, né sur la place, ne s'y retrouverait plus.

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vendredi, juin 01, 2007

Gueule de Loup



Retour du Vaucluse, où le Muflier à grandes fleurs, Antirrhinum majus subsp.majus est présent sous la forme d'une variété à fleurs jaunes.

On traverse le Rhône, et cent kilomètres plus loin, dans la montagne gardoise, en bas de l'Aigoual, on rencontre la variété à fleurs rouges: ici photographiée sur le bord de la route qui monte du Vigan vers le tunnel d' Alzon, sur fond de terrains charbonneux.

On peut aussi rencontrer cette spectaculaire Scrophulariacée entre Ganges et Pont d'Hérault, près du carrefour de la route qui se dirige vers Sumène.

Elle semble avoir changé de famille. On la classe maintenant dans les Plantaginacées.

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