lundi, juillet 30, 2007

Les sangliers, les chasseurs et le botaniste (part.1)

"On va prendre connaissance du schéma départemental de gestion cynégétique: la nature et l'administration quoi...."

C'était le programme prévu pour cet après midi.

En fait il s'est passé toute autre chose.

Du théâtre revendicatif de très bonne qualité dramatique, avec une scénographie remarquable.

Spectateur involontaire, j'ai donc suivi le déroulement de l'action avec beaucoup d'intérêt.

En osmose avec les vers de Boileau et la régle des trois unités
Qu'en un jour, qu'en un lieu, un seul fait accompli
Tienne jusqu'à la fin le théâtre rempli.
Unité de temps: de 15h à 17h environ ce lundi 30 Juillet

Unité de lieu: la salle de réunion de la Direction Départementale de l'Equipement et de l'Agriculture du Lot, à Cahors. Les participants à cette réunion de la Commission départementale de la chasse et de la faune sauvage, représentants des chasseurs, forestiers, administratifs, policiers de la chasse et votre serviteur, pauvre botaniste, sont assis autour d'une table annulaire ovale, graves et silencieux, concentrés.
Unité d'action: (j'emprunte à Wikipedia les régles de construction de l'action dramatique)

Tous les événements doivent être liés et nécessaires.
Une intrigue principale doit avoir lieu du début à la fin de la pièce.
Les actions accessoires doivent contribuer à l’action principale.
L'œuvre ne doit donc contenir qu'une seule intrigue majeure.

Un groupe de jeunes agriculteurs mâles entre bruyamment dans la salle, à la suite de 4 dépouilles de sangliers, chacune ficelée par les pattes sur un solide baliveau de jeune chêne porté par deux gaillards joliment musclés.

Un filet de sang , parfois des gouttes isolées matérialisent le tragique trajet.

Le groupe scande sur l'air des lampions "vous voulez du sanglier, voilà du sanglier".

Les quatre suidés sont déposés sur le sol au centre de la salle et sur une table libre. L'un d'eux porte une plaie béante à la gorge; il a été "travaillé" vilainement au couteau de chasse.

Une odeur forte de gibier un peu faisandé, ou de phéromone, une odeur de sanglier quoi, pour faire simple, pénétre la piéce; à la fin, quelques mouches se pointeront timidement. Mais la toison est propre; ils ont du être "karchérisés" pour cette présentation.
L'intrigue majeure est d'une simplicité biblique; écoeurés par la surpopulation actuelle de sangliers dans le Lot, les agriculteurs de la FDSEA manifestent en direction des représentants des chasseurs et de l'administration préfectorale.

Motif exprimé: la population lotoise de sangliers bien trop importante occasionne des dégâts conséquents aux exploitations agricoles , prairies, maïs surtout, parfois légumes ; le reproche est donc fait aux chasseurs de mal réguler les effectifs. Et l'administration locale ne prend pas, parait-il, les mesures administratives efficaces, nécessaires et urgentes pour faciliter le retour à une situation supportable par la profession agricole.





Bref, c'est une sympathique manifestation paysanne pédestre et tonitruante qui est tout bonnement en train de démontrer au petit botaniste amoureux des petites plantouzes et des modestes petites bêtes et au reste de l'assemblée que la chasse au gros gibier peut être parfois la source de repas conviviaux, mais aussi celle de conflits villageois coriaces et qu'il devient nécessaire d' associer dans la "gestion"(vilain mot) des espaces "naturels"ou humanisés les différents titulaires de savoirs théoriques et pratiques sur les êtres vivants exploitant ces habitats.

Deux bonnes heures d'explications franches vont être nécessaires pour clore provisoirement l'action.

Deux heures de nettoyage seront nécessaires aux petites mains modestes, toutes féminines bien sûr, pour frotter et enlever le sang répandu sur des sols heureusement facilement nettoyables.

Moralité: rien ne semble donc fondamentalement changé depuis les séjours et les passages saisonniers des chasseurs-cueilleurs préhistoriques et de leurs familles sur le Causse de Gramat. Il faut toujours tenir les grottes et les abris propres; c'est le rôle des femmes, pendant que les mâles s'étripent.


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Cohabitations

Ce n'est pas tout de souhaiter vivement que la nature revienne là où l'homme a laissé ses marques.

Il faut cohabiter harmonieusement avec elle.

Ce n'est pas toujours facile ni agréable.

Ainsi Donna nous conte plaisamment ses démélés avec la gent aviaire: les oiseaux ne sont pas toujours si gentils que les ornithologues les décrivent.

Chez moi en ce moment, ce sont les ennuis ordinaires avec les petites bêtes: rien de bien original.




Un Frelon (Vespa crabo)un peu frileux en ce matin frais de juillet 2007, entré je ne sais comment dans la maison et qui profite d'un coin de soleil au sol pour se réchauffer, réguler sa température interne en activant la musculature de ses pattes cuirassées et reprendre goût à la vie. La grosse guêpe ayant terminé sa séquence d'échauffement, j'ai ouvert la fenêtre proche et elle est partie sans demander son reste. J'ai tout de même un contentieux avec les Frelons: je vous assure, ça fait rudement mal quand çà pique.




Et puis cette Araignée, locataire d'un espace étroit dans la cuisine, grande pourfendeuse de mouches et de guêpes, repérée et (mal)photographiée le soir sur sa toile, et qui revient tôt le matin, dès mon réveil pour se faire tirer à nouveau le portrait.

Si elle espérait retrouver ainsi son identité, elle va être déçue: j'hésite entre Chiracanthium virescens, de la famille des Clubionidés ou Cicurina cicur de la famille des Agenelidés: déterminer les Araignées à partir des photos d'un guide reste toujours une opération risquée, et il y a peut-être un troisième nom possible.

Avez vous remarqué comme les Araignées sont peu étudiées, comme les "mauvaises herbes" (la malherbologie est une discipline récente) ou les Ronces (pas de clef de détermination recommandable pour les espèces françaises).

Ah! cette"vieille peur de la nature sauvage"(François Terrasson), et cela jusque dans nos maisons.

Quant à l'ours.....

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dimanche, juillet 29, 2007

Excursion au pays de l'ours


Pause .

Bouriane verte muette quelques jours.

Le temps d’aller voir un peu ailleurs, plus loin, hors botanique locale, sur des problémes différents plus larges: l'environnement en France.

Ouvrons une barrière.

Départ, donc sur une liste générale qui habituellement discute un peu paresseusement sur le sujet : je la fréquente passivement de temps en temps depuis des années.

Premier sujet : le Grenelle de l’environnement, je fournis les liens qui permettent de se faire sa petite opinion, et j’ en demande d’autres. Demande fort innocente à mes yeux.

Et tout de suite je suis plongé dans le village gaulois: un personnage pittoresque qui accapare parfois la liste m’interpelle, et m’indique, dans une langue virile, la pensée politiquement correcte à ses yeux: tout ça , c”est de la poudre aux yeux, il y a une “mafia" dans le coup: les organisations écologistes,qui s’en mettent plein les poches, des gens qui ne vivent pas sur le terrain, des bureaucrates européens. Lui sait, il est bien informé, il a un site, il vit dans les Pyrénées, il défend les éleveurs et leurs moutons contre l’ours; tous ceux qui ne pensent pas comme lui sont traités d’imbéciles .....moi comme les autres... pas de traitement de faveur.
Ouf...

Morceau choisi:

“Ton propos n'a plus rien de désagréable à entendre. Nous y sommes largement habitué. Il est tout simplement l'étalage d'une ignorance naturaliste lamentable qui ne mérite même pas qu'on s'y attarde. Il y a longtemps, et de plus en plus, que le rôle du pastoralisme dans le développement de la biodiversité est connu et reconnu dès que le pastoralisme n'est pas fait n'importe comment. Et le n'importe comment c'est exactement les préconisations écologistes qui sont un monument d'incompétences et de bêtises dont tu fais le colporteur zélé. Tu devrais t'informer en matière d'histoire et d'archéologie pastorale avant de lancer des affirmations stupides.”

Il est vrai que j’avais osé affirmer que les excés du pastoralisme avaient abîmé la végétation méditerranéenne.

Je ne vais pas raconter ici toutes les péripéties du voyage sur ce forum Naturnaute: par moments , on s’empoigne, on s’étripe joyeusement sur les ours slovénes des Pyrénées. On bifurque sur les loups pas encore présents. C’est en train de glisser sur les vautours fauves qui attaquent , video à l’appui, les brebis, voire les vaches. Et la machine à désinformer fonctionne à fond: manipulations d’images, manipulations de textes, tout est bon pour attaquer et se défendre . Et la netétiquette, le respect de l'autre à travers sa parole, il ne connait pas.

Tout le contraire sur Tela botanica, un havre de paix reconnu.

Au bout de quelques jours de cette ambiance, j’ai donc choisi de prendre le large et de planter là le tartarin et son nounours.

Pour le retrouver sur d’autres listes environnementales d’ailleurs, où il tire en paroles sur tout ce qui pense différemment.

Approuvé par des éleveurs de moutons de montagne, (pas tous) dont on sait les difficultés actuelles à vivre de leur production,

Mais sans ours, ni loup, dans le Lot, les difficultés des éleveurs demeurent face aux agneaux importés de Nouvelle-Zélande.

Changement d'ambiance demain, le botaniste repart vaillamment au pays des chasseurs.

Pays connu maintenant.

On va prendre connaissance du schéma départemental de gestion cynégétique: la nature et l'administration quoi....

La dernière fois avant l'ouverture.

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vendredi, juillet 20, 2007

Graine de Grenelle

Sur cette photo, dans une ancienne carrière récemment visitée, un lichen fortement coloré, non identifié, colonise progressivement une surface minérale artificielle où une scie découpant des blocs de calcaire a laissé des traces en arc de cercle.

Dynamique naturelle normale, pas toujours possible à préserver.




Ainsi, sur ces vestiges abandonnés d'une oeuvre humaine récente, la nature, c'est à dire la Vie, sans problème, commence à se réinstaller progressivement en les colorant joyeusement.

Le Lot regorge de Lichens.

En effet, nous sommes dans un cadre naturel encore privilégié.

Ce n'est pas le cas partout en France et sur la planéte.

La Vie peut disparaitre sans espoir de retour.

Les scientifiques ont donné l'alerte depuis longtemps.

Sans d'abord être entendus.

Démarre en ce moment en France une série de rencontres sur les problémes liés à l'environnement, entre des personnes qui alertent et des personnes qui décident.

Pour se tenir au courant de ce qu'en pensent des personnes qui alertent, voici un


Pour se tenir au courant de ce qu'écrivent les personnes qui décident, voici un autre

J'espère qu'avec les décisions qui seront prises, mon lichen orange pourra continuer de recouvrir librement la pierre lissée par l'homme, dans un environnement français le plus préservé possible.

Pour rester informé, je mets les liens sur la droite du blog.

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jeudi, juillet 19, 2007

Le Crepis à soies

En ce moment cette Astéracée ne passe pas inaperçue dans le paysage.

Crepis setosa, le Crepis à soies, fleuri en masse, colore doucement de jaune les prairies des combes encore bien vertes.

Une belle harmonie .



Si on regarde de près cette thérophyte estivale , mots légèrement pompeux pour désigner une plante annuelle fleurissant l'été, on aperçoit bien les soies claires autour de l'inflorescence qui justifient son nom.

La Flore de Paul Fournier nous signale qu'il s'agit d'une plante méditerranéenne introduite avec les semences des prairies articielles. De là elle s'est échappée pour coloniser différents milieux, en particulier les bords de route et les terrains incultes dans la majorité des régions françaises.

Un autre auteur M.Chassagne, la qualifie de plante de chemin de fer, suivant les voies ferrées du Massif Central et donne des dates entre 1860 à 1870 pour les premières observations. Son introduction est donc relativement récente, en relation avec des changements dans les pratiques agricoles probablement.




Il faut rappeler qu'un autre Crepis, le Crepis sancta, colore massivement les vignes en jaune au printemps. Il s'agit d'une thérophyte vernale, autrement dit une annuelle de printemps .

Pour moi, les deux espèces font partie de ces plantes modestes, à promouvoir, et à faire connaître car elles figurent certainement parmi les responsables de ces variations saisonnières de teinte dans les paysages ruraux, au même titre que les colorations automnales des arbres, tout ce qui peut ou a pu exciter des artistes.

Des artisanes de la beauté en quelque sorte

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mardi, juillet 17, 2007

Plantes voyageuses

Je suis retourné ce matin à l'ancienne carrière inondée de la réserve de chasse.

Le volume d'eau des mares a un peu diminué par évaporation.

Néammoins, l'Africaine Lagarosiphon major semble toujours y couler une existence heureuse, les tiges se ramifiant harmonieusement pour occuper une surface importante. Le soleil qui revient doit à mon avis encourager cette croissance.


Il faut rappeler que cette plante à tendance invasive est surveillée en France dans les plans d'eau.

Un peu étonné par la découverte de cette plante inconnue l'autre jour, je ne m'étais pas aperçu de la présence des autres plantes aquatiques indigènes.

En bordure de la masse des Lagarosiphon, un Myriophylle indigène persiste donc malgré tout.


Facile à identifier par ses inflorescences émergeant de la surface, il s'agit bien sûr du Myriophylle en épis, Myriophyllum spicatum, peu abondant ici; il est vrai qu'il n'y a plus trop de place.





C'est une plante eurasienne, qui a tendance à devenir cosmopolite.

Il peut être utilisé comme plante d'aquarium.

A cet effet, il a été introduit en Amérique du Nord et au Canada, où il est considéré maintenant comme une plante invasive génante, sans pourtant être interdit à la vente.

On peut lui opposer un charançon en lutte biologique.

Certains conservent néammoins le moral.

Par contre dans certains pays d'Europe, il est rare et peut jouir d'un statut de protection.

Nou l'avons déjà constaté: l'homme n'a pas son pareil pour perturber les milieux naturels et fabriquer du désordre supérieurement organisé en facilitant les déplacements intercontinentaux des végétaux.

En retrouver les effets dans quelques métres cubes d'eau sur un Causse isolé, "en plein bled", il faut tout de même le faire.

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lundi, juillet 16, 2007

Orange



C'est la couleur de la belle Epervière, Hieracium aurantiacum, qui vient de fleurir sur la terrasse.

Rien à voir avec le Lot; c'est un souvenir de pique nique dans le jardin Botanique du Mazet Ste Voy en Haute-Loire, où cette plante montagnarde a envahi les abords d'un petit bâtiment.

Prélévement autorisé bien sûr par l'animateur du jardin.

La floraison attendue est donc encore au rendez-vous cette année, malgré des ennuis de culture l'année précédente.

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samedi, juillet 14, 2007

Près d'Ussel, au voisinage de l'autoroute A20

On sait que les autoroutes récentes comme l'A20 ont fait l'objet de préoccupations paysagères nouvelles, notamment dans le domaine de la végétalisation.

Un livre est paru sur le sujet.

Au niveau d'Ussel, entre Souillac et Cahors, le tracé des petites routes du coin a été modifié et les talus et bermes ont probablement été réensemencés.

En tout cas, durant la première quinzaine de Juin, il y a un mois, le résultat était là sous forme de rocailles fleuries.



Un magnifique talus fleuri, sur calcaire, véritable rocaille "naturelle", avant un passage sous l'autoroute.

Les buissons colorés en jaune sont des Spartiers, Spartium junceum.
Au premier plan une Corroyère, Coriaria myrtifolia, bien visible également sur la photo ci dessous, à gauche.



En bordure, floraison des plantes basses, serpolets, hélianthémes et papilionacées jaunes .



Hippocrepis comosa, l'Hippocrepis à toupet jaune au milieu d'une tache violette de Thymus serpyllum, le Thym serpolet.


Et enfin , au ras du goudron, à l'aise dans cette situation ultra séche, Sedum rubens, l'Orpin rougeâtre, une petite plante grasse annuelle.

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vendredi, juillet 13, 2007

Crise de croissance.

Comme des badauds autour d'un cracheur de feu, dans un spectacle de rue, les autres arbres font cercle autour de lui depuis des années.



C'est le mange pancarte qui a suscité l'étonnement de Nathanaël, le petit fils photographe.




On l'oublie trop souvent.

Les arbres demeurent des êtres vivants. Et comme tels, ils peuvent avoir des problémes.
Souvent provoqués par les hommes.

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mercredi, juillet 11, 2007

Tout près du Pont,

Tout près du Pont d'Avignon, malgré les aménagements successifs des rives du fleuve par la Compagnie Nationale du Rhône et la municipalité d'Avignon,



il reste tout de même encore un peu de nature le long du vieux bras du Rhône, une occasion d'herboriser facilement au coeur de la ville.

Il y a moins de dix ans, nous avions retrouvé à cet endroit même une herbe modeste à protection départementale: Carex remota, qui a probablement disparu à l'heure actuelle.

Si on se penche maintenant pour regarder le long du débarcadère de la navette fluviale, une frange bien feuillue de jeunes arbres et d'arbustes a pris racine au voisinage immédiat de l'eau.

C'est l'occasion de faire connaissance avec Amorpha fruticosa, le faux Indigo, qui démarre sa floraison; la couleur des fleurs est originale, violettes avec les anthères des étamines orangées: une splendeur!!


C'est une plante envahissante des bords du Rhône et de Camargue, originaire d'Amérique du nord, qui fait l'objet d'une lutte spécifique, car elle a tendance à empêcher la flore naturelle de s'établir.

On pourrait dans sa jeunesse le confondre avec de jeunes plants de Robinier.

Les deux sont d'ailleurs présents côte à côte sur la première photo.

Le Faux Indigo est toujours proposé à la culture comme plante ornementale, alors que c'est une plante franchement gênante pour les autres, dans le milieu naturel, sur les berges des cours d'eau du Sud de la France. Elle n'est pas la seule.

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jeudi, juillet 05, 2007

Festival en Avignon

Le festival va démarrer.



La ville va être envahie

C'est déjà commencé d'ailleurs.



Rue Joseph Vernet, dans l'intra-muros, les Euphorbes prostrées ( E.prostrata, E.maculata) ont envahi les jardinières de Bégonia devant le distributeur de billets du Crédit Agricole.

Ah! les plantes invasives.....cauchemar des gestionnaires, plaies des jardiniers...et régal des botanistes en zone urbaine (;-)

Heureusement, le Buplévre ligneux, seule Ombellifère française en forme d'arbuste bas, indigène lui, est fleuri au Rocher des Doms.

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dimanche, juillet 01, 2007

De Candolle dans la Dépêche.

La Dépêche du Dimanche: lecture distraite et rapide:
sports, faits divers, vacances, jolie fille, festivals...

Le menu habituel en cette saison... quoi.

Et puis, je tombe en arrêt, comme un chien qui aurait trouvé une truffe;

Surprise : une photo de botanistes en action, une carte.

Voici le détail:


Point de départ: la fin du siécle des Lumières:

Augustin-Pyramus de Candolle (1778-1841)

Un grand nom de la botanique et des prénoms,le deuxiéme surtout (Merci, Ovide),qui ravissent mon oreille.

Paris, Montpellier, Genéve, trois lieux de travail.

Pas assez de place ici pour expliquer son oeuvre.

Des herborisations dans toute la France: en 1807, il y a deux cents ans, un voyage dans les Pyrénées. En mars 1808, il arrive à Montpellier. En 1816, il quitte la France et rejoint la Suisse, sa terre natale.

Cette année des botanistes sur les traces de ce périple: c'est le sujet d'une demi-page illustrée dans la Dépêche du Dimanche aujourd'hui: Haut Vallespir. Ces jolies fleurs du GR10.

On trouvera tous les détails ici.

Et puis, merci à Elisabeth qui nous signale en commentaire, un joli buste de ce grand botaniste au milieu des arbres.

L'occasion aussi de citer, pour le recommander, un livre paru en 2004 dans la Bibliothéque d'Histoire des Sciences chez Georg éditeur:






Augustin-Pyramus De Candolle : Mémoires et souvenirs 1778-1841,

gros travail d'édition de Jean-Daniel Candaux et de Jean-Marc Drouin.

Egalement une communication de ce dernier au Colloque Voyages en Botanique en 2005 à Besançon, sur De Candolle Un botaniste philosophe.

C'est Jean Marc Drouin, alors professeur de philosophie en lycée, préparant alors sa thése, qui avait fait découvrir dans les années 80, aux enseignants naturalistes de base dont j'étais, les premiers rudiments de l'Ecologie et son Histoire, paru depuis en poche dans la collection Champs de Flammarion, avec l'absolue nécessité de replacer dans le temps et dans l'espace la genése des concepts fondateurs de cette Science.

Mais avec tous ces détours, nous nous sommes bien éloignés de la lecture dominicale de la Dépêche !!

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