jeudi, août 30, 2007

Plantes invasives: un clin d'oeil amical....






aux acteurs des discussions passionnées et passionnantes sur les plantes invasives, envahissantes, proliférantes ...., bref sur ces affreux végétaux qu'il faut éradiquer, poursuivre, arracher etc... pour le bien être des autres organismes vivants dont ils prennent la place sans se gêner, souvent invitées par l'homme pour son plaisir au départ.

Par exemple, les "renouées", ces sympathiques Polygonacées, vous connaissez.

Le genre Polygonum et les genres voisins, Fallopia par exemple, qui partagent avec Jussia, les Jussies et bien d'autres plantes le triste privilége d'être montré du doigt, cloué au pilori comme "tueur de biodiversité".

Alain Baraton, le jardinier de France Inter a parlé rapidement ce Dimanche de la collection nationale des Polygonum ... Si si, ça existe...C'est en France..

Pour la voir, il faut se rendre à Saint Paul le Gaultier dans la Sarthe, dans le Jardin des Hautes Haies: la jardinière Liliana Motta, "artiste botaniste" nous vient d'Argentine. Le Jardin a été remarqué par l'Association des Journalistes du Jardin et de l'Horticulture, qui lui a décerné une mention Initiative Citoyenne en 2007.

Pour illustrer ce message blog, je viens de photographier les Polygonacées de mon entourage proche.
Etonnant... non...(;o)))

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mercredi, août 29, 2007

Plaquée au sol..



Le mois dernier, après un chantier d'extension du réseau d'eau potable, les fossés d'évacuation des eaux pluviales bordant la route en face de chez moi ont été vigoureusement rajeunis, et présentent maintenant des parois quasi verticales de sédiments sablonneux. De nombreux petits éboulements en perspective au printemps prochain, et il faudra probablement intervenir de nouveau.

Ces milieux neufs se végétalisent lentement, profitant du bel été pluvieux 2007.

L'espace dégagé favorise ainsi l'expression de plantes peu visibles habituellement: ainsi l'élégante Herniaire velue, Herniaria hirsuta, une petite Illecebracée, (longtemps classée avec les Caryophyllacées), qui croit en s'étalant sur le sol, peut s'épanouir librement.





Il y a quelques années, je l'avais ramassée, abondante, dans les sédiments un peu sableux du fond des caniveaux, sur la place de la Gare SNCF de Cahors. Une vérification rapide à la loupe pour la distinguer sûrement de l'Herniaire glabre, Herniaria glabra.

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lundi, août 27, 2007

Floirac, nature sur Dordogne lotoise.

Ce samedi, petite remontée vers le Nord...

Oh pas loin, la couasne de Floirac, espace naturel sensible..

Un grand bol de nature en vallée de la Dordogne.

Notre Conseil général pilote une animation grand public autour des Chauves-Souris, mal connues et mal aimées.

A ranger avec les Ours, avec les Loups, les Serpents, les Araignées et plein d'autres animaux, bestiaire qui entraine, autour de lui et de ses prétendus méfaits, des comportements archaïques, irraisonnés et imbéciles.

Quinze personnes.. dont trois enfants. Des gens raisonnables, certains, habitant Floirac, nous hébergeront pendant l'orage bienfaisant du repas.

D’abord des informations et des images...Normal, nos trois animateurs nous préparent aux observations de la tombée de la nuit.

Et puis on fait une petite répétition en plein jour du trajet à effectuer plus tard au crépuscule.

Et le botaniste se régale alors un peu dans le voisinage de ce village ancien , Floirac, espace cultivé sur sols de vallées, riche (maïs obligatoire..), espace habité et jardiné, oh combien agréable.

Ce qui permet de s’apercevoir que dans cette vallée de la Dordogne bien plus humide que le Causse proche, une quantité de plantes cultivées s’échappe des jardins et se naturalise facilement: le Buddleja bien sûr, le Févier ( Gleditschia triacanthos, dans sa version épineuse), le Prunus pissardii nigra à feuillage rouge viennent rejoindre le long de la voie ferrée à voie unique le Robinier présent depuis bien plus longtemps. Le Phytolacca est bien présent en bordure des haies, malgré les fauchages répétés.



Toutes ces plantes "envahissantes" viennent donc enrichir la liste lotoise en voie de confection.

Le soir, ensuite, jusqu'à 23 heures, ce sera le repérage au détecteur d'ultrasons des chauves souris au niveau du village d'abord, (Pipistrelles...) puis dans les vergers et jardins voisins
(Sérotines..) , et enfin au bord de la Dordogne sous les arbres de la ripisylve, pendant que chouettes, Hulottes, Effraies nous régalent d'un concert nocturne pendant que les Murins de Daubenton volent en escadrille au ras de l'eau et des arbres des rives en faisant crépiter
les batbox.

Un grand moment de nature... rare...

Des sensations et des émotions fortes devant cette Dordogne nocturne qui coule silencieusement, en assurant la vie d'animaux discrets, mais pourtant décriés.

Et un hommage, en forme de merci..

Aux jeunes animateurs militants associatifs qui ne ménagent ni leur
temps, ni leur peine pour nous informer et nous convaincre que cette
faune modeste est elle aussi en graves difficultés de part notre
présence humaine elle aussi envahissante.

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jeudi, août 23, 2007

Nouvelles des nouveaux envahisseurs.

La faune du Lot s'est au moins enrichie de deux insectes ces dernières années.

le Frelon asiatique, Vespa velutina : un gros nid sphérique est photographié dans la Dépêche du Dimanche 19 Août; il est accroché à la branche d'un noyer à Puybrun.

Par ailleurs au hasard d'un blog consacré aux insectes, je suis tombé sur une belle photo et une carte de répartition du Brun du pélargonium, Cacyreus marshalli, un Lycaenidé qui s'attaque au" roi des balcons", signalé dans le Lot depuis quelques années.

A ajouter donc à la liste des espèces exotiques envahissantes, en attendant des photos personnelles. A suivre.

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mercredi, août 22, 2007

La grande Prêle, c'est le bouquet ...

216 chromosomes indispensables pour obtenir ce joli feu d'artifice



Autour du plan d'eau de Dégagnac, Equisetum telmateia, la grande Prêle à tige blanche des zones humides.

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Dordogne verte

De belles photos colorées dans l'édition de la Dépêche ce mercredi, et des titres accrocheurs "Du vert fluo pour simuler le pire", " La Dordogne a viré fluo".

15 kg de fluorescéine ont été déversés dans "la rivière Espérance".

Dans un communiqué diffusé sur Internet le 16 Août par le Conseil général nous avions ainsi été informés:

Coloration de la rivière Dordogne les 20 et 21 août
..." cette opération de coloration n'a qu'un but simple : comprendre comment une pollution accidentelle de la Dordogne se propagerait (à quelle vitesse, jusqu'où, en quelle quantité), et risquerait de contaminer les captages d'eau potable (au nombre d'une quinzaine) ainsi que les sites de baignade......."

"Cette opération se déroulera :
- à partir d'Argentat (Corrèze), le lundi 20 août 2007, vers 11 heures ;
- et à partir de Gluges, le mardi 21 août 2007, vers 9 heures......"

"Les prélèvements seront ensuite analysés par un laboratoire spécialisé, et de cette étude découlera une modélisation prévoyant tout type de scénario en cas de pollution.".......

Renseignements : Conseil général du Lot, service environnement au 05 65 53 43 21 ; ou Inf'eau Loisirs au 0 805 46 46 00 (appel gratuit).

extraits © 2007 NEWSPRESS:

Ces photos sont impressionnantes et démonstratives: elles rendent particulièrement visibles "une pollution chimique" ; ce qui est dramatique, c'est que la plupart du temps ces pollutions sont masquées, le produit est incolore; seuls souvent les milliers de poissons ventre en l'air nous renseignent.

Imparfaitement d'ailleurs... Un cadavre de poisson reste dans l'eau libre; un produit chimique toxique soluble gagne la nappe phréatique et la contamine.

Et dans mon petit coin du Lot bien tranquille, mes pensées vont vers tous ces pays où sont toujours installées des industries chimiques polluantes; un souvenir personnel: dans les années 1975 à Calais, les pêcheurs à la côte s'étonnaient déjà de pêcher des poissons de mer affligés de gros boutons, victimes des déversements sauvages d'une usine locale.

Mes réflexions, enrichies par de récentes lectures, se tournent également vers tous les pays en conflit actuellement sur la planète où les belligérants qui se f... totalement des milieux naturels comme ils se f.... des populations, échangent des saloperies chimiques en contaminant sols, eaux, plantes, bêtes et gens...au nom de leurs intérêts ou de leurs idéologies

Il n'empêche, la Dordogne en vert , c'était un bien joli spectacle tout de même, et inattendu.
Et la fluorescéine est, parait-il, biodégradable.

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lundi, août 20, 2007

A la recherche des espèces envahissantes autour du lac.

Il y a deux jours, une petite promenade autour de notre Lac Vert à Catus.
C'est un lac artificiel qui ne manque pas de charme, résultant du barrage du cours du Vert effectué il y a plus de 40 ans, et fréquenté par les pêcheurs, les sportifs, les baigneurs et les promeneurs et ... les naturalistes.

J'y vais avec une intention précise; réaliser une série de photos numériques de plantes pour illustrer une liste des espèces exotiques envahissantes dans le Lot.

Démarrage tout près de la terrasse du restaurant avec Bidens frondosa pas encore fleuri, sur une vingtaine de mètres. Quelques plantes puis plus rien après; à croire que ce Bident à fruits noirs, ce nord américain sans gène, qui a la plupart du temps éliminé des rives, fort proprement, notre Bidens tripartita ou chanvre d'eau eurasiatique, s'est installé là où la fréquentation est habituelle et abondante.



Je note la plantation de Buddleias, violets et blancs, mais sans conséquence particulière; le Buddleia ne s'est pas ressemé dans le coin.

Je continue la promenade et tout à coup mon petit fils qui m'accompagne tombe en arrêt devant une curiosité et me fait signe: une boule de petits poissons noirs qui se déplace doucement en longeant le rivage; la silhouette de chaque alevin évoque pour moi les souvenirs des pêches aux poissons chats de mon enfance. De retour à la maison, la consultation des bouquins, puis d'internet confirmera cette intuition. Il s'agit bien de jeunes poissons chats.



Dix mètres de plus et c'est l'apparition fugace d'une écrevisse trop rouge pour être honnête; je ne suis pas du tout spécialiste, mais cela ne ressemble pas à l'écrevisse à pieds blancs autochtone que j'ai aussi rencontrée et ramassée, les pantalons bien mouillés, dans le Cher ou la Sauldre de mes jeunes années; une écrevisse américaine, Orconectes limosus peut être. Je ne saurais le dire, mais il y a présomption d'envahissante.


On terminera le tour du lac par le recensement d'un seul petit Erable negundo, à feuillage vert naturalisé sur la rive côté Nord.



Il provient sans nul doute d'un individu planté, vu le diamètre actuel de son tronc, au moment de la création du lac et qui un demi siècle après, est devenu cet arbre fort respectable qui ombrage maintenant efficacement les couples d'amoureux ou les pécheurs solitaires qui fréquentent ces rives romantiques.



Côté animaux aquatiques, il y a invasion probable. La boule de poissons chats n'était pas isolée.

Côté plantes de berges, le milieu a tout de même été bien conservé: nombre de plantes indigènes se sont installées normalement, laissant peu de place aux envahissantes.

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dimanche, août 19, 2007

Un blog à suivre...

En 1984, Claude Marie Vadrot, alors journaliste au Canard Enchainé, dans son Guide de la France Verte édition Syros, qui figure toujours dans ma bibliothéque, décrivait ainsi les espaces protégés du département du Lot:

"Forêts domaniales

A l'est de Cahors, le long de la Célé avant son confluent avec le Lot, une petite forêt domaniale couvre une région très pittoresque. Avec la grotte du Pech-Merle et la Fontaine de la Pescalerie.

Thémines
720 hectares de l'entrée du réseau souterrain de l'Ouysse sont préservés par un classement en site naturel.Cet espace protégé, qui se trouve entre Figeac et Rocamadour, est classé pour l'intérêt pittoresque et géologique de ce genre de site, mais aussi pour l'intérêt botanique des abords."

En comparant avec les publications scientifiques en Botanique et en Géologie régionales d'alors, on pouvait donc sans crainte affirmer que les richesses naturelles du Lot , notoirement sous protégées,étaient alors largement méconnues du grand public.

Depuis un effort a été fait dans ce domaine: nombre d'animations sur la connaissance du milieu naturel sont maintenant proposées en saison touristique et hors saison. Le Parc naturel régional des Causses du Quercy, les Espaces naturels sensibles , Lot Nature et d'autres structures contribuent à cette information qui commence à bien se répandre. Un représentant des chasseurs m'a ainsi parlé du statut de la Loutre, avec beaucoup d'intérêt pour la préservation de cette espèce. Les Lotois ont l'air contents en général de vivre dans un département où la nature semble avoir été préservée et leurs élus évoluent dans le bon sens.



De plus, Claude Marie Vadrot, vient de publier un livre intitulé l'Horreur écologique ; l'adresse du blog d'humeur où il le signale a été ajouté sur Bouriane Verte , en bas de la liste de liens, là où j'ai déjà fait figurer des adresses de blogueurs qui réfléchissent sur notre époque et son rapport avec les sciences et les techniques. C.M.Vadrot écrit maintenant dans Politis, ce qui le situe plutôt dans le groupe des écrivains-journalistes de l'environnement qui ont l'oeil vif et la plume plutôt aiguisée. Allez donc faire un tour sur ces adresses....Et revenez faire un tour sur Bouriane Verte...vous ne serez pas trop dépaysés, j'espère.






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dimanche, août 12, 2007

Déminage

En bordure du marais de la vallée de la Masse, "espace naturel sensible", le Chêne pédonculé pousse librement, trouvant l'humidité nécessaire à son développement harmonieux.

Quelques feuilles sont minées. D'autres sont mangées , mais les ravageurs respectent les nervures.

Ce ne sont pas des chenilles, mais des larves d'Hyménoptères de la famille des Tenthrédinidés qui se développent ainsi.







Sauf erreur de ma part , il s'agit ici de la "larve limace" d'une Tenthréde: Caliroa fasciata, la Tenthréde squeletteuse du Chêne., visible aussi ici.

D'après Fauna Europaea, ce nom là n'existe plus; on devrait l'appeler Caliroa annulipes

Pour identifier les larves qui se développent à l'intérieur des feuilles en les minant, signalons aussi un site anglais, British leafminers que pour ma part je trouve extraordinaire.

Nous ne semblons pas avoir l'équivalent en France.

Je laisse sur la droite de ce blog l'adresse de ce site . Allez y faire un tour, ça vaut la peine.

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jeudi, août 09, 2007

Victime sur la route


Mais non, ce n'est pas Franska!

Pas d'ours dans le Lot.

Un simple blaireau , Meles meles sur la route près de Thédirac.

L'occasion de contempler les griffes de ses pattes antérieures.

Celles qui creusent si bien les terriers qui em... les agriculteurs.

Celles qui infligent des blessures sérieuses aux chiens qui les recherchent.

Celles qui permettent aux lieutenants de louveterie de gagner durement leur modeste prime annuelle.

Des blaireaux en plus, çà devrait permettre de travailler plus.

Pas pour gagner plus. Protégeons donc le blaireau du contact de l'homme.

Et vivent les barbus (;-)))).



Et la botanique dans tout cela? Je m'égare.
Que vont-ils dire à Tela botanica ?


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mercredi, août 08, 2007

Dépaysement.

Une rivière majestueuse bordée d'une forêt sur des rives sombres et humides

Des rideaux de lianes


Des troncs serrés et entremélés au dessus d'une strate arbustive épaisse.


Au sol, dans une humidité atmosphérique bénéfique, la strate de fougères en touffes contiguës




Et pour finir, des troncs à contreforts à la base d'arbres gigantesques.





Costa Rica ? Forêt tropicale humide ?


Vous n'y êtes pas du tout :


Les bords du Lot et le sentier de pêche à St Vincent Rive d'Olt , ce matin.

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lundi, août 06, 2007

Tristesse du Maïs

Un temps radieux , ce Samedi matin.

Nous sommes allés au marché de Cahors. Radis, salades, haricots beurre sans fil.

Bouteilles de vin noir, pastis, cabécous

Dans une indifférence aoûtienne, trois hommes offraient des tracts aux touristes en short.

Je n'ai pas eu droit à l'invitation au pique nique anti OGM.

Puis passage par la Librairie Calligramme.

Un livre richement illustré.

Je peux enfin mettre un nom sur les Rhopalocères du soir.

La nature encore un peu apprivoisée.






Un temps radieux, ce Dimanche matin.

Fête du Fer ancien, dans le joli village de Lherm, près de chez nous.

Artisans aux objets métalliques uniques.

Alors, j'aurai pu vous conter aussi la survie des utilisations du Châtaignier et du Carex de la Vallée de la Masse.

Le milieu rural, ravigoté par l'Entente cordiale locale, résiste crânement.





Ce Lundi, il pleut régulièrement sur la campagne et sur le maïs.

Le maïs aime çà , la pluie et l'eau.

Et le maïs OGM du Nord-Est du Lot ? Arrosé de larmes, lui.

La récolte sera amère à Girac. On est infiniment triste.


Hier, dans ce soleil radieux d'un Dimanche comme les autres, le semeur s'est pendu.

Parfois dure, parfois absurde, la vie d'un paysan du Sud Ouest.


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jeudi, août 02, 2007

Du Cambodge à la Bouriane

Une partie de ma famille a visité récemment le Cambodge et séjourne actuellement en Thaïlande. Avec les photos envoyées et les impressions de voyage, nous les avons suivis avec beaucoup d'intérêt dans leurs déplacements sous forme d'un blog illustré.

C'est dire si l'émission Ushuaïa nature de notre Nicolas national d'hier soir pouvait retenir notre attention, et effectivement nous n'avons pas été déçus: les eaux du Mékong riches en limons et aussi colorées que celles du Lot en crue, des chutes exploitées par des pécheurs astucieux (fantastique association de l'homme, du fleuve et du bambou pour capturer le poisson avec des installations astucieuses en laissant une réserve), les villages de pêcheurs aux habitations sur pilotis acceptant les inondations annuelles avec une variation de niveau de 10m d'amplitude, étonnante balade en barque au milieu des arbres de la forêt inondée du Tonle Sap, la vision de vastes populations d'oiseaux, et enfin Angkor dont nous avions visionné il y a quelques jours des photos originales avec les arbres fabuleux se moulant sur les pierres.

Le paradis quoi....

Comme dans mon jardin sauvage:

par exemple, la vision matinale d'un écureuil roux dans le soleil levant, se déplaçant d'arbre en arbre, marchant successivement le long d'une branche puis sautant brusquement sur les rameaux horizontaux du Cédre de l'Atlas.

Autre exemple: cette succession de petits coups de bec sur une surface dure dans le feuillage du Kaki. Approche facile, le bruit cesse, un oiseau s'envole. Une sitelle ? Je m'approche et je découvre deux noisettes encore vertes coincées dans une fourche.





Je regarde au pied de l'arbre et je comprends vite: cette année encore, nous ne mangerons pas les noisettes de notre jardin.




Comme au Cambodge, ici la nature est harmonieuse et la planète belle. Elle donne leur pitance aux oiseaux. On rêve alors. Que du bonheur !!

Mais....avons nous bien vu dans l'émission du cher Hulot le même Cambodge que nos voyageurs...? Certes la bêtise humaine a bien décimé sévérement à l'arme automatique les dauphins d'eau douce, mais hier soir j'attendais au moins une mention, sinon des images, de ces enfants mutilés par les mines d'une guerre immonde, émouvantes et impossibles à éviter au dire de nos correspondants particuliers.

Il faut se faire une raison; au Cambodge, on peut toujours produire des images paradisiaques, mais on est bien loin du paradis terrestre.

En Bouriane aussi d'ailleurs. Il ne faut pas se faire trop d'illusions.
A 2 Kms, au bord de la route le monument aux otages civils fusillés pendant la dernière guerre est là pour nous le rappeler.

Et pourtant les sitelles continueront à casser des noisettes.

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