mardi, septembre 30, 2008

Le Tréfle, çà porte bonheur ...

Au forum des associations à Cahors, ce samedi dernier.

Lot nature est présent, et l'après midi, je viens rendre visite et discuter quelque peu.

Dans la salle, au milieu du brouhaha, et par le truchement du portable de José, le Circaéte, vedette obligée et emblématique de nos causses, se mêle aux conversations et fait retentir ses cris particuliers, dans la salle.
Succés garanti.

Une dame s'approche et vient nous confier ses problémes: ils sont de taille; un vilain "trèfle rose" envahit son jardin, et elle vient nous demander comment s'en débarrasser.

On discute; elle fait retourner la terre de son jardin par un tracteur; la plante peu abondante, localisée au départ, semble gagner en extension chaque année; elle est maintenant répandue sur une bonne surface.

J'essaye de lui faire décrire un peu plus précisément l'envahisseur, et j'apprend successivement qu'il ne fleurit pas "en boule", mais avec des fleurs uniques de couleur rose; par ailleurs au pied de la plante, ce sont des "bulbes", ainsi dispersés par l'action du tracteur.

Avec ces caractères, le doute n' est plus permis: c'est un Oxalis et non un tréfle qui géne notre dame, probablement Oxalis tetraphylla, plante ornementale couramment rencontrée dans les jardins et qui peut se naturaliser facilement dans nos régions méridionales. Les exemplaires de mon jardin ont été ainsi récoltés aux abords d'un village du Gard où ils prospéraient en un endroit utilisé par les habitants pour se débarrasser de leurs déchets de jardinage

Je lui donne des détails supplémentaires, cite les Oxalis jaunes envahissant les cultures de l'île de Porquerolles.

Je me risque ensuite à lui dire que je ne vois qu'un moyen efficace pour l'éliminer: c'est le ramassage à la main de tous les "bulbes" et surtout l'arrêt de l'emploi du tracteur...Protestation de la dame...C'est un travail de titan.

Je suggère, pas trop fier de moi tout de même, de tester l'action d' un "produit chimique" désherbant, sur une petite quantité, "pour voir "....

La dame est repartie .... en nous remerciant.. pour la forme. Dur...dur de rester vraiment naturaliste, quand on se heurte à des plantes introduites difficiles à éliminer.

Pourtant, je dois l'avouer, j'aime bien ces plantes venues d'ailleurs et un peu envahissantes dans ce milieu particulier, fortement "perturbé" par l'homme qu'est un jardin.

Si j'étais de la dame, fainéant comme je suis, je me laisserais doucement envahir par cet Oxalis accommodant qui fleurit gaillardement sous nos cieux en toute saison, et je ferais ainsi, en ces temps où l'énergie devient plus chère, l'économie du carburant du tracteur.

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Elisabeth nous a fait le plaisir d'ajouter sur Plantes des jardins et des chemins, avec ses commentaires amusants et amusés, une belle image du petit Oxalis à fleurs jaunes, l'Oxalis corniculé, fourni gratuitement (!) avec les plantes achetées en jardinerie, et si familier de nos jardins mais aussi de nos rues et de nos trottoirs, qu'on ne le remarque même plus et qu'on l'arrache facilement. .

Confidence: ce n'est pas une image d'Oxalis corniculé, mais un superbe scan: c'est sur le site de Marie Héléne Le Roux, qui, en prime, nous donne quelques conseils pour scanner les plantes en relief.

René, si tu me lis, cours y vite...C'est ici, en Drôme Provençale ensoleillée, avec des oiseaux en plus (clic sur Herbier ).

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vendredi, septembre 26, 2008

Loup y es tu ?

Le saviez vous ?

Les loups n'ont jamais cessé d'être présents dans la campagne lotoise, surtout en cette saison.

Mais peu de personnes les remarquent.

Illico presto, transportez vous donc ici.

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dimanche, septembre 14, 2008

Souvenirs: ouverture en chasse mineure.

1948: c'était tout juste au milieu du siècle dernier: la guerre est finie depuis 3 ans.

Les lapins abondent sur les terres solognotes de nos amis agriculteurs de la Gastière à Pruniers Des terriers partout, des dégâts bien visibles sur les récoltes..la "maximatose"qui éradiquera le lapin, c'est pour plus tard.

A l'ouverture, Marcel et ses voisins se mobilisent: pas de travail sur les terres ce dimanche; on a sorti la tenue de chasseur modéle Manufacture de St Etienne (Ah ce que j'ai pu rêver sur ce gros catalogue et lire les histoires passionnantes du Chasseur français...!), le fusil de chasse, enterré et planqué pendant la guerre, a été nettoyé soigneusement et le matin , très tôt, le départ pour une longue marche solitaire toute la matinée, avec les deux cockers noirs, aux longues oreilles pendantes, où s'accrocheront les fruits d'Aigremoine qu'il faudra patiemment enlever ensuite. Partout dans la campagne environnante, çà pétarade dans tous les coins...

Et le retour, vers 14 heures, au milieu des arômes du repas dominical: on ouvre le sac, un, deux, trois lapins, plus parfois...Le réfrigérateur n'existe pas ou si peu..¨pour conserver, on met dans un seau descendu dans le puits au ras de l'eau. Ensuite, il faudra démarrer la préparation des bêtes l'après midi, enlever les peaux (elles seront tannées ensuite), ennucléer les yeux, vider les intestins (l'enfant que je suis est curieux de toute cette activité, le prof.de sciences que je serai est en train de construire en douce sa représentation de l'intérieur du corps des mammifères); restera à enlever les plombs, pas toujours complétement sinon on en retrouvera parfois sous la fourchette, au cours de la dégustation de la viande. Pour les habitants de la ferme où je séjourne, c'est la viande assurée pour plus d'une semaine, et ce n'est pas négligeable pour le budget alimentation.

2008: c'est l'ouverture, ce matin dans notre campagne lotoise "dépaysannée". En partant en courses, j'ai croisé à deux cent mètres de chez moi le petit lapin effronté que je vois chaque jour et qui se planque simplement dans la haie au passage de la voiture. Tranquille apparemment...

Aucun coup de feu n'a retenti..Aucun bruit de battue au loin... ces chiens qui gueulent bêtement, rien...En route, je n'ai pas croisé de véhicule à grille séparant les hommes et les bêtes..Pas de factionnaire rivé à son poste et encasquetté de rouge...Il est vrai que l'on tire le sanglier surabondant, depuis quelques semaines déjà et que mon trajet ne croise pas trop de cultures de maïs. Et je n'ai vu aucun faisan, lâché depuis peu, toujours curieux de nouveauté, venir admirer mon bref passage en voiture sans en être plus troublé.

Les temps ont bien changé, mon bon monsieur..


Ces terres du Loir et Cher, à Pruniers, BOIS DE L'ABBAYE,LA GASTIERE,MAISON BLANCHE ET ALENTOURS, où enfant, j'ai cotoyé la vie paysanne, la chasse et la découverte de la nature "sauvage" en déchirant mes habits, forment maintenant une ZNIEFF. et les bâtiments agricoles sont occupés par un antiquaire.

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vendredi, septembre 12, 2008

Nouveautés du moment: un site, un livre.

D'abord un nouveau lien dans la colonne de droite sous le titre un peu énigmatique de Flora Bacerna, communiqué dans un message sympathique par son auteur-concepteur (webmaster me semble un mot mal adapté à la fonction: quand on sait les difficultés qu'on a souvent à résoudre sur un site, on réalise qu'on n'est parfois maître de rien....)De belles photos de plantes prises au cours de balades; l'explication du titre se trouve sous les photos prises à Bazarnes, localité du département de l'Yonne, Bacerna étant son nom latin.

Allez donc visiter ce site, cela fera plaisir à son auteur qui fréquente Bouriane verte, ce en quoi il a parfaitement raison. Copinage et blogosphère dirait une visiteuse régulière qui se reconnaitra sans peine.

Dans le courrier d'hier, un nouveau titre concernant les Champignons du Périgord et du Quercy souscrit en juillet dernier.




Il s'agit d'un ouvrage écrit par les mycologues de la Société Mycologique du Périgord, Guillaume Eyssartier, Alain Coustillas, Daniel Lacombe .

Comme on peut s'en rendre compte, l'entrée se fait simplement par les milieux : prairies, bois de feuillus, bois de coniféres, bois mort et sols nu. Un format commode pour se glisser dans une poche profonde, une réalisation soignée de l'éditeur (Editions Bacofin, 8 rue Arago, Périgueux). 40 pages de généralités, recettes (eh oui..), une clé dichotomique et un index.
Les espèces sont photographiées à côté de chaque fiche. Une présentation efficace et soignée.

Cet ouvrage devrait intéresser les Lotois.

Plus de renseignements ici

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lundi, septembre 08, 2008

Nouvelles de la rentrée...

Le mois d'août est passé et dépassé.....Bouriane verte repart doucement....Vitesse de croisière...


Le débat sur l'éventuelle installation d'un centre de stockage de déchets radioactifs dans le Lot continue de plus belle, avec l'irruption, en première page de la Dépêche, de l'avis du Comité Scientifique du parc des Causses.

Sur une belle photo en couleur d'une colonne de calcite dans une grotte de Livernon, J.L.Obereiner, le président du comité scientifique, dûment casqué, montre gravement le résultat visible d'un tremblement de terre ancien qui a cisaillé transversalement cette colonne; tout ceci pour nous démontrer, vite et fort, qu'installer des saloperies radio actives, pour une très longue durée, dans un sol quercynois qui tremble au moins une fois par siècle n'est peut être pas une solution satisfaisante et présente des risques: les géologues locaux sont formels à ce sujet.

Il serait vraiment temps que les autorités locales de Gramat, ainsi renseignées, adoptent une attitude plus sage et plus conforme aux désirs de l'entourage lotois. Gramat n'est pas une île éloignée de tout voisinage et les contaminations malignes n'ont que faire de limites administratives. On le sait depuis Tchernobyl.. Mais les pronucléaires, c'est bien connu, ont souvent les oreilles bouchées et la tête un peu encrassée...

Et mon appareil numérique, tout ému, qui a du en trembler aussi un peu...

Récemment, Bouriane verte a eu l'occasion d'assister à la démolition méticuleuse et douce d'un bâtiment de l'ancien hôpital de Cahors; pas de bruits, un arrosage permanent des ruines, ce qui n'empêche pas le nuage de poussière, lorsqu'il est devenu inévitable, d'intervenir plus en force..La Dépêche nous apprend par ailleurs qu'on essaie ainsi d'éviter la propagation de l'Aspergillus dans les nouveaux bâtiments surtout... Risque de développement de l'aspergillose nosocomiale.


Que de risques mal connus auxquels nous devons parfois faire face dans cet environnement lotois qui pourtant est souvent décrit comme paradisiaque...

Ce ne doit pas être l'avis de ces respectables campeurs après leur mésaventure d' il y a quinze jours: une belle soirée que l'on passe dehors, sous les arbres, porte de la caravane demi ouverte...rêverie romantique au clair de lune et conversation amicale dans la nuit qui s'avance...bref, il est temps d'aller au lit...Monsieur passe le premier... écarte le rideau et déplace la couette douillette...

Surprise, le lit conjugal est déjà occupé...Situation classique me direz vous....Oui mais... un renardeau effronté est installé et ne semble pas prêt à vouloir partir: il montre les dents ...Mal lui en prend: Monsieur avise un pied de parasol et trucide prestement l'intrus.. Sang, lit souillé, etc.....Nettoyage obligé jusqu'à minuit...

Justice est faite: une photo commentée dans le journal, le juste défenseur de la propriété privée posant pour la postérité en tenant fiérement le trublion par les pattes postérieures... Pour l'exemple bien sûr...Dans le paradis lotois, il n'y a pas de place pour le moindre renardeau...Celui-ci aurait dû le savoir.

Allons... vous le savez bien...les renards ne lisent pas encore le journal....






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