vendredi, février 29, 2008

Un botaniste chez les chasseurs: sus au sanglier




Séance spéciale sanglier pour la Commission: bilan encore provisoire de la saison de chasse qui se termine et projet de classement en espèce nuisible sur les parties du département où il est encore abondant.

On aurait tué 30% de sangliers en plus, dans les 7000 environ.

Bref la manifestation des agriculteurs de juillet 2007 semble avoir porté ses fruits; s'ajoute la menace d'une indemnisation des dégâts des sangliers par les chasseurs bien plus importante. Les journaux ont répercuté toutes les informations, le grand public est au courant.

A Catus le sanglier apparait parfois dans les conversations autour des dossiers de dégâts à constituer, et dernièrement la partie ensauvagée de mon jardin, très proche de la petite maison, très calme, a servi de lieu de repos pour un sanglier démarrant en trombe à mon approche.

On a vu souvent le long des routes du canton les hommes en casquette rouge en faction au cours des battues dominicales.

Les représentants des agriculteurs dans la commission sont restés très placides.

Attendons maintenant la floraison du maïs...

Une nouveauté tout de même, le sanglier fait maintenant totalement partie du paysage péri-urbain des lotissements; il apprécie les pelouses où il peut vermiller, les jardins où il peut déterrer des bulbes variés et les composts qui regorgent parfois d'épluchures odorantes et de lombrics goûteux. En plus on lui fout la paix: de par leur nature même, ces lieux sont peu fréquentés par les chasseurs.

Bref les urbains sont rejoints par la nature sauvage.... et leur perception de la nature évolue parallèlement à la colonisation par la bête. Ils commencent à comprendre que celle ci contredit parfois leurs habitudes et devient alors gênante.

Dans le Lot, le sanglier semble donc faire réfléchir les hommes: il ramène durement les chasseurs à faire mieux le travail d'utilité publique dont ils ont accepté la charge, la gestion des populations de sangliers: la chasse n'est plus alors une activité de loisir: elle a une utilité sociale, en particulier pour les agriculteurs; elle ramène les personnes sensibles, hyperprotectrices de la vie animale, à plus de raison lorsqu'elles sont elles même victimes des dégâts du sanglier; on ne voit plus les chasseurs comme des tueurs et des viandards, mais comme des régulateurs nécessaires pouvant assurer une certaine tranquillité de vie.

Le sanglier peut alors favoriser un dialogue redevenu possible.

Par contre cette situation pose clairement le probléme des rapports des espèces sauvages, chassées ou détruites, avec les activités humaines. Lesquelles chasser, lesquelles détruire?

Avec quelle faune de mammifères et d'oiseaux voulons nous cohabiter, ruraux, non ruraux, urbains, dans ce département?

Quelles espèces sont vraiment gênantes et pourquoi ? Vaste sujet d'études, mal connu et qui est abordé souvent sur de simples préjugés ou d'anciennes habitudes.

A suivre...

Et merci au site Education à l'environnement pour la photo de sanglier.

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mercredi, février 20, 2008

Où l'épareuse de Catus passe, le Millepertuis trépasse,



le Bambou casse






Le Millepertuis, florissant en juillet dernier, respecté par les travaux, ornement du carrefour depuis plus de trente ans,




est raboté en dix secondes...



Détail de l'opération: on m'a dit que çà favorise la repousse....

Mais sûrement pas la floraison...

On attendra l'année suivante.




et, par respect devant le travail,
le panneau routier, qui ne l' a pas choisi, reste incliné.





Tandis qu'impassible, l'épareuse de la Communauté de Communes de Catus s'éloigne.

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mercredi, février 13, 2008

Supérieure aux normales saisonnières








C'est le "bâtard" du jardin qui fleurit toujours le premier, bien avant ses parents probables.

En bordure de verger, des pruniers "myrobolans", à floraison blanche, seuls vestiges de variétés anciennes de pruniers disparues depuis longtemps: seul le porte greffe demeure. Il suffit de planter pour la décoration le classique Prunus pissardii à feuillage pourpre. Ces deux variétés de Prunus cerasifera donnent naissance à de petits fruits fort goûtés des oiseaux qui dispersent ainsi les noyaux; les arbres qui naissent ainsi ont des fleurs légérement rosées et un feuillage bien moins pourpre que le parent coloré. Et surtout, la floraison est plus précoce.

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samedi, février 09, 2008

St Jean de Laur: le lac de Souliers ou de Larchier

Venant de l'Aveyron, à l'entrée du Lot,quittant la D911 qui continue vers Cahors, on rejoint la vallée du Lot par St Jean de Laur, vieux village densément garni de roses trémières à la belle saison.

On passe un peu avant l'agglomération principale devant un petit plan d'eau, un "lac" comme on dit ici, creusé dans le rocher qui affleure et aménagé en lavoir de façon pittoresque. Il est situé entre deux indications d'écarts: on quitte Larchier pour arriver à Souliers.

Pour moi , c'est un point d'arrêt obligé: j'aime bien y voir ce qui pousse sur les rives. Je l'ai vu presque sec certains étés, ce qui n'enléve rien à son intérêt.

Déception l'autre jour, en pleine période de froid: de grosses plaques d'algues vertes indicateurs probables d'azote en excés, flottent sur une eau de couleur douteuse.

Il est vrai que depuis quelques années au très proche voisinage, de gros élevages de canards se sont installés, ainsi qu'un élevage bovin.

M.... alors..






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Libération des semences (sauf les OGM) et de l'humus....

Allez! Internet est un outil merveilleux de diffusion....

Autant l'utiliser et apporter sa petite pierre pour améliorer l'information.

Je viens de recevoir le message suivant sous forme de communiqué en provenance de Kokopelli.

Je vous le recopie et puis çà me permet de dire aussi que des sénateurs écoutent trop en ce moment certains lobbies agricoles et semenciers.

On devrait s'attaquer à fabriquer des S.G.M. (sénateurs génétiquement modifiés) évoluant en S.E.M. (Sénateurs écologiquement modifiés). Ca manque un peu en ce moment. C'est vrai qu'ils sont vieux,nos anciens sénateurs pro-OGM. Si des futurs maires nous lisent, eux qui élisent les sénateurs, ils sauront ce qu'il leur reste à faire aux prochaines élections sénatoriales. On pourra peut être alors mettre en place une vraie agriculture raisonnée et raisonnable, vraiment biologique en plus. Les surplus d' algues vertes disparaitront des rivages marins et du petit "lac" de Larchiers près de St Jean de Laur sur le Causse de Limogne.

Laissons maintenantla parole à Kokopelli

On a perdu mais on va peut-être nous aider à gagner!

Amis et amies de Kokopelli, journalistes, sites internet, blogs, presse, vous êtes nombreux à avoir fait circuler l'information relative à nos condamnations par les tribunaux. Nous tenons à vous en remercier sincèrement.

Nous remercions également celles et ceux qui nous ont déjà fait parvenir des dons pour nous aider financièrement. Le coût de tous les procès depuis deux années est de 88 000 euros, ce qui inclue les pénalités diverses et variées, les honoraires des très nombreux avocats et les frais annexes. Tous ceux qui souhaitent contribuer financièrement peuvent le faire, dorénavant, à partir de notre site internet car nous venons d'inclure la possibilité de faire un "don libre" en ligne.

L'Association Kokopelli prend bonne note des déclarations et des promesses de Madame Nathalie Kosciusko-Morisset, Secrétaire d'Etat à l'écologie (qui vient d'ailleurs de déclarer sur France-Inter qu'elle était cliente de Kokopelli). Nous osons espérer qu'elles seront suivies de mesures concrètes nous permettant de continuer le travail que nous effectuons depuis une quinzaine d'années, à savoir la protection d'une biodiversité alimentaire qui n'est pas virtuelle et en chambre froide (dans des congélateurs ou dans le permafrost Norvégien) mais qui est accessible à tous, jardiniers, maraîchers et agriculteurs.

En ce qui concerne le procès qui nous est intenté par la Société Baumaux, nous allons faire appel de ce jugement pour le moins surprenant puisque l'Association Kokopelli a été quand même condamnée à payer des pénalités pour concurrence déloyale alors que Monsieur Philippe Baumaux a été débouté de quasiment toutes ses demandes, dont sa requête de fermeture de notre association!

En ce qui concerne le procès que nous venons de perdre en Cour de Cassation, contre la FNPSP et le GNIS (Groupement National Interprofessionnel des Semences), nous demandons à l'Etat Français de bénéficier d'une amnistie sur les pénalités et les frais générés par la condamnation qui sont d'environ 20 000 euros. La très bonne surprise du jugement en Cassation aura été que le GNIS a été débouté de toutes ses demandes: le GNIS a donc perdu contre Kokopelli!!!

Rappelons que le GNIS, sous l'égide du Ministère de l'Agriculture, nous harcelait depuis de très longues années! Cela signifie que c'est la FNPSP qui a obtenu du tribunal une confirmation de notre condamnation à hauteur de 5000 euros pour elle-même (et donc de 20 000 euros pour l'Etat); rappelons que cette fédération des sociétés de la semence potagère regroupe des petites maisons semencières mais aussi et surtout les grandes multinationales qui ont pris l'agriculture et les agriculteurs en otage: Limagrain, Syngenta (le grand ténor de l'agriculture toxique) et Monsanto, le n° 1 mondial de la semence sous tous aspects et le n°1 mondial de la semences potagère.

L'Association Kokopelli est en train de préparer une réponse élaborée au dernier communiqué du GNIS. D'ores et déjà, nous souhaitons mettre en valeur la première problématique suivante. Le GNIS a cru bon de nous poursuivre depuis des années parce que nous distribuons des variétés non inscrites dans leur Catalogue National. Nous en déduisons donc que toutes les variétés inscrites dans leur Catalogue National sont autorisées à la vente et à la culture. Comment explique-t-on dans ce cas la présence, à la page 82 du catalogue 2006 (qui au 8 février 2008 est encore la référence), de 15 variétés de maïs OGM dont 6 ont pour "événement de transformation" le maïs de Monsanto tant décrié, le MON 810? Ces 15 variétés OGM ont été répertoriées dans les catalogues 2004, 2005 et 2006 (Benjil, Boisa, César Cb, Elgina, Garonna, etc) . Certaines sont en fait inscrites depuis 1998! L'Espagne, (où vont se fournir, en semences OGM peu chères et illégales, un grand nombre d'agriculteurs Français) avait déjà inscrit, en 2004, 11 variétés de maïs de type MON 810. L'autre "événement de transformation" (un euphémisme pour ne pas nommer un tripatouillage transgénique) présent dans ces chimères génétiques est le Bt 176, la propriété de Syngenta. Soulignons que l'expression grotesque "événement de transformation" est non seulement le symptome d'une maladie de civilisation mais aussi un cache-misère pour faire oublier au peuple que le MON 810 de Monsanto n'est pas une variété mais une super-variété qui a généré des dizaines de variétés de maïs chimériques.

La seconde problématique que nous souhaitons mettre en valeur est la suivante: il existe dans ce Catalogue National une liste de variétés permises à la vente pour les amateurs. Or, nous avons pu prouver avec la Campagne Robin des Semences que des centaines de supermarchés en France des chaînes Auchan, Leclerc, etc. vendent en toute impunité à l'automne des fruits de variétés strictement interdites à l'usage professionnel.

Quelle est donc la valeur d'un Catalogue National qui répertorie des variétés OGM qui ne sont pas autorisées à la culture et qui, de plus, répertorie des variétés anciennes, réservées à l'usage amateur, distribuées illégalement par les chaînes de supermarchés? Quels sont donc les attributs et prérogatives du GNIS qui s'est vu débouter en Cour de Cassation parce qu'il n'était pas autorisé statutairement à poursuivre en justice l'Association Kokopelli? Les finalités du GNIS ne seraient-elles pas tout simplement d'aider leurs amis des multinationales semencières à acquérir le monopole total sur la semence et à confisquer intégralement le vivant?

Le GNIS aurait-il l'intention de modifier ses statuts pour mieux rattaquer notre association car il est vrai que lorsque le Maréchal Pétain créa cette "institution hybride" en 1941, il n'avait pas prévu que l'Association Kokopelli sèmerait de bonnes semences de vie, 60 ans plus tard, dans le mépris le plus total d'un catalogue fantoche à la solde de l'agro-chimie et des multinationales de la semence.

Nous renvoyons tous ceux qui seraient intéressés par ce sujet à l'article de Dominique Guillet: Le Catalogue National, une nuisance agricole de plus?.

Nous vous remercions de nouveau pour votre confiance et votre soutien.

Kokopelli.

Pétition OGM: Je dis non

Kokopelli s’associe pleinement à la pétition qui vient d’être lancée par la revue L'Ecologiste et l’association OGM dangers afin de permettre au citoyen d'exprimer clairement, simplement et directement son refus des OGM. C’est urgent : une loi doit être adoptée dans les mois qui viennent.

Vous pouvez très facilement signer cette pétition en ligne et l'adresser tout aussi facilement aux députés et sénateurs de votre département sur : www.ogm-jedisnon.org

Vous trouverez également sur ce site une "FAQ" (Réponses à des questions fréquemment posées).

Si le sujet vous semble important, faites circuler au maximum ce message : chaque signature compte !

OGMjedisnon

Vous pouvez auparavant vous documenter: sur Wikipedia, il y a comme un reflet des dissensions en cours dans la société française. Quant aux pays étrangers, certains cultivent déjà des OGM depuis longtemps....

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mercredi, février 06, 2008

Se battre à coups de tomates..

A Richoul, commune de Saint Médard Nicourby, la Dépêche nous a appris la semaine dernière que Monsieur et Madame B.... avaient eu la surprise de récolter un chou fleur de plus de 10kg; Monsieur prépare le terrain avec du fumier de mouton, madame plante et s'occupe du jardin toute l'année. Et nous avons eu droit à une belle photo des trois héros de l'histoire, Madame ayant eu bien sûr l'honneur d'être fleurie par sa récolte.


Cela nous change un peu des tomates ou des citrouilles monstrueuses habituelles de fin d'été.


Ces récoltes un peu exceptionnelles dans des jardins paisibles, sembleraient montrer que les plantes cultivées, les potagères et les fleurs incitent l'humanité à suivre avec Voltaire, le conseil de Candide dans un monde enfin pacifié:

Pangloss disait quelquefois à Candide : " Tous les événements sont enchaînés dans le meilleur des mondes possibles ..........Cela est bien dit, répondit Candide, mais il faut cultiver notre jardin.


Encore faut -il savoir où se procurer ses semences...

Pas facile si les semenciers se bouffent le nez en justice .





D'un côté le puissant GNIS appuie le semencier Baumaux dans sa plainte de concurrence déloyale.

De l'autre l'association militante Kokopelli.

Vous lirez sur cette dernière le communiqué où elle annonce qu'elle a perdu le procés.

Oh! ça n'a pas fait la une du journal télévisé; un entrefilet dans le Monde; une chronique lucide de Corinne Lepage dans les "Matins" de France Culture, Lundi; c'est tout ce que j'ai remarqué.

Sur Internet un peu plus d'échos; le forum de la Gazette des jardins bruisse d'éclats et de discussions; une actualité sur tela botanica, ici.

Dans le Lot, à noter la réaction du groupement des agriculteurs biologiques qui reproduit le communiqué de Kokopelli.

Kokopelli va t'il pouvoir s'en tirer ? Les magistrats ont frappé dur, au point sensible, le porte monnaie. Les amendes, les frais de justice. Il ne fait pas bon, dans notre France actuelle, pour certains, de braver la loi... Ah! mais.....

Et pourtant, il faut bien avouer parfois que ceux qui bravent ouvertement des lois de circonstance font souvent avancer les solutions en posant ouvertement les problémes. J'ai des exemples illustres en tête ...Souvenez vous du purin d'ortie..et des radios libres.

Je sais maintenant où je ne commanderai plus mes graines.

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Révolution orange dans le Gard.

Villeneuve les Avignon , la semaine dernière.

A partir de la Place du Marché, dans la vallée du Rhône, par la rue Pente-rapide, on accède facilement au sommet d'une butte calcaire, le mont Andaon, frère jumeau du rocher des Doms d'Avignon; il domine la petite ville et porte le Fort-St André.




Le panorama sur les deux bras du Rhône atteste par sa couleur, que les arbres sont encore dépouillés de leurs feuilles; nous sommes encore en hiver en face d'une végétation de ripisylve qui n'a pas ce caractère méditerranéen des garrigues boisées où dominent plutôt arbres et arbustes à feuilles persistantes.

En arrivant sur la butte, c'est l'explosion colorée en cette journée ensoleillée: une population de Soucis sauvages teinte en orange les abords du Fort St André d'ordinaire fort moches, secs et peu fleuris, en été.


Des soucis, donc...



beaucoup de soucis...




Avec tant de soucis, il est normal d'avoir le bourdon !!

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