Des arbres et des hommes de
Josiane Ubaud (Edisud éd.1997) nous dévoile le sens de la plantation d'un arbre près d'une architecture traditionnelle en Provence et Languedoc.
Les arbres ne sont jamais plantés au hasard près d'une maison ou d'une autre construction; il y a une signification précise au choix de l'arbre.
On connait la place des cyprès dans les cimetières et leur rôle de marqueur sacré; les marqueurs d'usage sont aussi bien connus: platane, marronnier, tilleul..., plantés pour l'ombre qu'ils procurent.
Le Sud Ouest méridional n'échappe pas à cette lecture.
Lorsqu'on se promène dans Cahors, les grands Cédres ornent d'impressionnantes maisons bourgeoises, marqueurs extérieurs du rang social important des propriétaires.
Plus modestement, le Palmier, planté par deux, témoigne d'une petite bourgeoisie ancienne suffisamment aisée pour se procurer ces arbres à allure exotique.
Nous avons remarqué un glissement de sens à ce sujet en passant devant
la salle de prière musulmane en fin de construction et d'aménagement Rue du Périé.
Deux beaux
Trachycarpus fortunei ont été disposés de chaque côté de l'entrée. Pour le passant , et je l'imagine pour le fidèle, ils sont là pour rappeler un certain caractère sacré, solennel , avec tout de même une pointe d'exotisme nord africain.

Il est tout de même amusant de faire appel pour cela à un
Palmier sino-japonais, vivant en climat tempéré, introduit en France en 1831 pour ses qualités de résistance au gel et qu'il ne faudra surtout pas oublier de bien arroser.